"L'Arabie saoudite et le Qatar, principaux tenants de la guerre en Syrie, se sont empêtrés aujourd'hui dans des intrigues dont ils sont les auteurs", a déclaré mardi Abdel Bari Atwan, expert des questions arabes.
Cité par le Club des jeunes journalistes iraniens, YJC, le journaliste palestinien a expliqué que Téhéran et Damas étaient les principaux gagnants de la crise actuelle entre le Qatar d'une part, l'Arabie saoudite et ses alliés, de l'autre.
"Le Président Bachar Assad vient de dénoncer la corruption au sein des structures gouvernementales du pays en affirmant la nécessité d'y faire face", a-t-il confié.
"Cette déclaration a été faite au moment où l'on est témoin de nouvelles évolutions dans la guerre en Syrie, de l'avancement de l'offensive de l'armée syrienne, de l'échec de Daech à Mossoul et de l'encerclement des terroristes à Raqqa et Deir ez-Zor", a-t-il poursuivi.
Ce journaliste arabe a par ailleurs ajouté: "Selon de nombreux politologues, les récents propos du président Assad sont la preuve de sa victoire et de l'inefficacité des menaces. L'intérêt qu'il porte aujourd'hui à la cohérence des organismes clés du pays dénote son optimisme quant à l'avenir et à la reconstruction de la Syrie."
Certains observateurs politiques estiment que la non-concrétisation du projet des réformes gouvernementales en Syrie résultait de la résistance des principaux leviers du pouvoir et des services de sécurité aux innovations de Bachar Assad, conduisant en fin de compte à l'instabilité du pays: situation dont l'Occident a essayé de profiter pour renverser le gouvernement syrien.