Un journal koweïtien fait état des détails du plan du Secrétaire d’État américain pour la crise du Qatar.
En citant un grand diplomate arabe, le journal koweïtien Al Rai a écrit : « le plan du Secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, pour la résolution de la crise qatarie comprend plusieurs éléments :
-la fin des attaques médiatiques entre Doha et les pays qui ont imposé le boycott au Qatar,
-la mise en place de bonnes conditions pour l’engagement des négociations directes,
-le retour à l’accord de Riyad en 2014,
-l’entente sur de nouvelles dispositions entre les pays en conflit, fondée sur le respect des accords de coopération pour éloigner des ambitions politiques,
-le renforcement des coopérations collectives en matière de la lutte contre le terrorisme, avec des engagements à prendre de la part de chaque pays et dans le cadre des accords du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP),
-la garantie de l’arrêt des aides financières, médiatiques et doctrinales au terrorisme,
-le respect de la charte du CGCP de la part des pays membres, basé sur le renforcement des positions communes en matière de gestion des crises régionales et sur le principe de l’absence d’intervention étrangère.
Le secrétaire d’État américain a rencontré mercredi à Jeddah en Arabie saoudite ses homologues du quartette anti-Qatar.
Tillerson s’était auparavant rendu à Doha mais aussi à Koweït City, étant donné que le gouvernement koweïtien est le principal médiateur dans la crise qatarie qui oppose Doha à l’Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et à l’Égypte.
La signature d’un accord entre les États-Unis et le Qatar avait été annoncée mardi à Doha. Cet accord, qui portant sur la “lutte contre le financement du terrorisme”, a été jugé “insuffisant” par le quartette arabe anti-Qatar.
Après le Secrétaire d’État américain, le ministre français des Affaires étrangères a essayé de trouver une sortie de crise auprès des pays arabes du golfe Persique, qui ont imposé un véritable boycott à Doha depuis plus d’un mois.
C’est ainsi qu’après le Qatar et l’Arabie saoudite, Jean-Yves Le Drain s’est rendu, dimanche 16 juillet, au Koweït et aux Émirats arabes unis.
Le ministre français des Affaires étrangères s’est trouvé comme son homologue américain face à une impasse devant les exigences de Riyad qui campe sévèrement sur ses positions.