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Mohammed ben Salmane va-t-il tourner le dos à la France ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manuel Valls ex-Premier ministre français en visite à Riyad en octobre 2015 où la France a conclu 10 milliards d'euros de contrats avec l'Arabie saoudite. ©AFP

Les sociétés françaises tentent de contourner le jeune prince héritier d’Arabie saoudite pour vendre leurs équipements militaires au fils de l’ex-roi, le prince Mutaib bin Abdullah à la tête de la Garde royale.

Alors que le nouveau prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane cherche à limiter les prérogatives du commandant de la Garde royale, les entreprises françaises sont entrées sur la scène en vue de trouver des clients pour leurs armes.

Selon Al Naba TV, avec l’ascension fulgurante du prince héritier Mohammed ben Salmane qui a franchi le plus important pas vers son accession au trône, Washington a pu bénéficier des avantages au détriment des pays européens. Ce jeune prince saoudien qui croit que les États-Unis sont un refuge pour stabiliser sa gouvernance s’est dérobé à ses engagements envers les contrats en armement signés avec les parties étrangères.

Les autorités saoudiennes ont alors annoncé au ministère français de la Défense n’avoir aucun intérêt à poursuivre leur coopération avec la société ODAS dont la fonction est de favoriser les exportations d'armements à destination de l'Arabie saoudite, et que Riyad mettrait un terme à ses travaux avec elle d’ici janvier 2018.

Les nouvelles réformes en Arabie saoudite et le changement des équations sur fond de la destitution de Mohammed ben Nayef et de son remplacement par le fils du roi, ont mis en position de faiblesse les sociétés françaises actives en matière d’armements et de défense dans leurs contrats avec leurs partenaires saoudiens.

Intelligence Online qui est une publication professionnelle française sur la communauté du renseignement et les cabinets d'intelligence économique, en Europe et aux États-Unis a écrit que l’homme d’affaires George Francioli est le dernier canal franco-saoudien qui travaille encore correctement et s’efforce avec son équipe de signer des contrats avec la Garde royale saoudienne dirigée par le prince Mutaib bin Abdullah, fils de l’ancien roi d’Arabie saoudite et le rival du nouveau prince héritier pour accéder au trône.

Mutaib bin Abdullah président de la Garde royale d'Arabie saoudite. ©Twitter

 

Selon Al Naba TV, la Garde royale d’Arabie saoudite est considérée en fait comme une armée parallèle dont le nombre de soldats s’élève à plus de 150 000 qui n’obéissent pas aux ordres du fils du roi Salmane. Elle est dirigée par un prince marginalisé et un petit-fils qui inquiète le jeune prince héritier par son éventuelle tentative de coup d’État.

Mutaib bin Abdullah est mécontent du limogeage de Mohammed ben Nayef et de l’ascension de Mohammed ben Salmane et il paraît que la volonté affichée par le fils de l’ancien roi d’acheter des armes aux Français, à l’insu de l’actuel fils du roi, ira marginaliser davantage Mutaib bin Abdullah, d’autant plus que le jeune prince héritier a intérêt à ce que ce dernier soit écarté du pouvoir et que la Garde royale soit intégrée au ministère de la Défense.

En 2015 et 2016, Mohammed ben Salmane a appliqué son scénario en coulisse dans le cadre duquel il a écarté du pouvoir de nombreux rivaux parmi les princes saoudiens et il ne reste plus que le prince Mutaib bin Abdullah à être éliminé. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV