Le Pentagone a annoncé hier mardi qu’un contrat d’armement d’1,15 milliard de dollars venait d’être signé avec l’Arabie saoudite pour lui livrer 150 chars et des centaines de mitrailleuses lourdes.
Selon le communiqué du Pentagone, Washington va ainsi fournir à Riyad, entre autres, 153 structures de chars de type Abrams, 153 mitrailleuses de calibre 50, 266 mitrailleuses de calibre 7,62 mm, des lance-grenades, des véhicules blindés et des milliers de munitions.
Cette annonce de vente d’armes à Riyad intervient le jour même où la coalition arabe pilotée par Riyad a repris ses frappes au Yémen ; frappes qui sont intervenues trois jours après l’échec des pourparlers de paix. Bilan : 14 morts dans une usine de produits alimentaires. L’aéroport de la capitale yéménite a également été fermé.
Le Yémen est ravagé depuis mars 2015 par un terrible conflit qui oppose les forces loyales au président démissionnaire et en fuite, Abd Rabbo Mansour Hadi, aux combattants d’Ansarallah. Selon l’ONU, cette guerre a fait jusque-là plus de 6.400 morts, 30.000 blessés et 2,8 millions de déplacés.
Interrogé sur l’hypothèse que des armes américaines servent aux opérations militaires de Riyad au Yémen, le département d’État a prétendu qu’il restait « très préoccupé » par les victimes civiles dans ce pays pauvre et en guerre de la péninsule Arabique.
En novembre dernier, en plein conflit au Yémen, Washington avait déjà vendu à l’armée de l’air saoudienne des bombes et des missiles téléguidés pour près de 1,3 milliard de dollars.