Il y a un nouveau rebondissement dans l’affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires des eurodéputés français.
Il y a en effet une nouvelle mise en examen dans l’enquête sur des emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires de députés européens du Front national.
Selon une source proche de l’enquête, l’eurodéputée du pari d’extrême droite français Marie-Christine Boutonnet a été mise en examen le 20 juin pour abus de confiance.
Élue au parlement européen depuis 2014, Boutonnet est poursuivie pour avoir employé son assistant parlementaire Charles Hourcade entre septembre 2014 et fin février 2015, Hourcade étant lui-même mis en examen pour recel d’abus de confiance le 6 mars.
La présidente du parti Front national Marine Le Pen, qui est aussi une ex-eurodéputée, a été à son tour mise en examen vendredi pour abus de confiance et complicité d’abus de confiance.
Employé comme assistant parlementaire, Charles Hourcade travaillait en fait comme graphiste pour le Front national à Nanterre, dans la banlieue parisienne.
Toujours selon des sources proches du dossier, l’examen de son matériel informatique saisi à son domicile n’a fait apparaître qu’un seul échange de courriel entre l’assistant et son eurodéputée entre août 2014 et mars 2015.
Dix-sept eurodéputés ou ex-eurodéputés FN sont visés par l’enquête portant sur une quarantaine d’assistants. Le préjudice pour l’institution européenne s’élèverait à près de 5 millions d’euros de 2012 à 2017.
Avec Le Monde et AFP