À peine arrivé au Koweït, le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, a remis ce 3 juillet, à l’émir du Koweït, une lettre de la part de l’émir du Qatar qui contiendrait des réponses aux doléances de l’Arabie saoudite et de ses alliés.
Selon l’agence de presse Pars News qui rapporte la nouvelle, la teneur de cette lettre n’a pas encore été révélée.
Dimanche 2 juillet, l’ultimatum de 10 jours accordé par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn, à Doha, devait expirer, mais les quatre pays arabes l’ont reconduit de 48 heures à la demande de l’émir du Koweït.
Simultanément à la reconduction de l’ultimatum, le ministre qatari de la Défense, Khaled al-Attiyah, a affirmé dans une interview à la chaîne Sky News, que son pays était, si nécessaire, prêt à se défendre. Il a pourtant émis l’espoir que le litige n’arriverait pas à une étape qui entraîne l’intervention militaire.
L’agence de presse Tasnim se réfère aux propos de Khaled al-Attiyah pour dire que « le Qatar a le sentiment que ses amis l’ont poignardé dans le dos ».
À la question de savoir si les pays voisins cherchent un changement du régime au Qatar, c’est en ces termes qu’a répondu le ministre qatari de la Défense :
« C’est exactement ce qui est en train de se produire ; je ne parle pas de mes suppositions. »
Le ministre a fait référence aux « vastes agissements menés en 1996 et puis, en 2014, en vue de fomenter un coup d’État au Qatar, pour dire qu’« aujourd’hui encore, en 2017, nous sommes témoins d’un nouvel effort dans le sens de coup d’État ».
Par ailleurs, Khaled al-Attiyah a vigoureusement rejeté les allégations accusant Doha de soutenir les groupes terroristes. Il a même accusé les pays voisins du Qatar d’avoir bafoué les lois internationales et les conventions onusiennes, à travers le boycott.
Cela fait presque un mois que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et plusieurs autres pays arabes ont imposé un boycott diplomatique et économique au Qatar, en élaborant des revendications que Doha, en tant qu’État souverain, a rejetées.
À noter aussi que lors d’un entretien téléphonique, dimanche 2 juillet, l’émir du Qatar, le cheikh Tamim Al Thani, a discuté avec le président américain Donald Trump, des évolutions liées à la crise qatarie et à ses conséquences pour le Moyen-Orient.