Selon le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehqan, le gouvernement légitime de la Syrie n’a jamais cherché et ne cherchera jamais à faire usage d’armes chimiques.
« L’Arabie saoudite a lancé une offensive contre le Yémen et aucun endroit n’a échappé aux frappes saoudiennes. Ceux qui se posent en porte-étendard des droits de l’homme et de la liberté se rendent dans ce pays et participent à la danse du sabre la main dans la main avec ses dirigeants criminels », a-t-il ironisé.
À la tribune de la 20e réunion spéciale de la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), marquant également le 30e anniversaire de l’attaque chimique lancée par l’ancien régime irakien contre la ville iranienne de Sardasht dans l’ouest du pays, le général Dehqan s’est exprimé en ces termes : « Aujourd’hui, 2 juillet 2017, coïncide avec le jour anniversaire du massacre des habitants de Sardasht, tués en martyrs dans une attaque chimique lancée par l’ancien dictateur irakien, Saddam Hussein. Cette offensive barbare a coûté la vie à 111 civils et en a blessé 8 000 autres. »
Soulignant que les ennemis ne respectent aucune règle ni aucun protocole international vis-à-vis de la République islamique d’Iran et que les grandes puissances n’appliquent le droit que quand cela est à leur avantage, le général Dehqan a poursuivi : « Si leurs intérêts étaient en péril, ils recourraient à tout l’arsenal dont ils disposent, dont les sanctions et la guerre, pour les préserver. Pendant les 8 années de la Défense sacrée, plus de 583 localités de notre pays ont fait l’objet d’attaques chimiques. »
« Le régime de Saddam Hussein a fait usage de gaz suffocants pendant son offensive contre l’Iran. Pourquoi les instances internationales restent-elles indifférentes à l’égard des événements qui éclatent aux quatre coins du monde, alors qu’ils fabriquent eux-mêmes ces armes chimiques et permettent à leurs mercenaires de les utiliser », a-t-il dénoncé.
Il a réaffirmé que la Syrie avait déjà démantelé ses armes chimiques.
« Prétextant que l’armée régulière syrienne aurait lancé une attaque chimique contre une ville, les Américains ont mis à feu et à sang une localité dans ce pays. Et dans la conjoncture actuelle, ils répètent les mêmes calomnies. Le gouvernement légitime de Damas ne chercherait jamais à faire usage de telles armes », a-t-il fait remarquer.
Le général Dehqan a estimé que l’Iran avait lui-même été victime des armes de destruction massive (ADM) ainsi que du terrorisme, avant de conclure :
« Nous évitons de faire usage de telles armes. Si les terroristes accédaient à des armes chimiques, les circonstances qui prévalent actuellement dans la région pourraient déboucher sur une situation dangereuse. »
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