Le Parlement tunisien soumettra au vote, le 4 juillet prochain, un projet de reprise des relations diplomatiques avec la Syrie.
Tunis avait annoncé en février 2012 l’expulsion de l’ambassadeur syrien pour protester contre le gouvernement de Bachar al-Assad.
Plusieurs partis d’opposition tunisiens avaient alors critiqué cette décision, la jugeant « précipitée ». En 2015, la Tunisie avait fait un pas vers le rétablissement des relations diplomatiques en indiquant qu’elle allait désigner un représentant consulaire ou diplomatique auprès de l’État syrien pour « suivre » la situation des Tunisiens en Syrie, dont celle de ses nombreux ressortissants ayant rejoint les rangs d’organisations terroristes.
Le porte-parole du Parlement tunisien a déclaré à la chaîne Al-Mayadeen que ce projet a été présenté par la fraction d’al-Hourrah et approuvé par la coalition du Front populaire (Jebha Chaabia).
Étant donné le nombre élevé de Tunisiens dans les rangs des terroristes en Syrie, le député tunisien Moubarak al-Brahimi a estimé que la relance des relations diplomatiques avec la Syrie était indispensable pour la lutte antiterrorisme.
Les 5 000 ressortissants syriens résidant en Tunisie sont confrontés à de nombreuses difficultés depuis la rupture des relations bilatérales.
Plus de 10 000 Syriens et Tunisiens ont manifesté devant le ministère des Affaires étrangères à Tunis en soutien à la relance des relations syro-tunisiennes.