À Washington pour tenter de régler la crise sans précédent avec les monarchies du golfe Persique, le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammad ben Abdel Rahman Al Thani a réclamé des preuves sur les accusations de soutien au « terrorisme » lancées par l’Arabie saoudite.
« Le Qatar s’engagera dans un dialogue constructif » avec ses adversaires « si leurs allégations (sur le soutien au terrorisme) sont soutenues par des preuves claires », a dit le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, cité par les médias de Doha.
Le 5 juin, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu leurs liens diplomatiques et imposé des sanctions économiques au Qatar, accusé de soutenir des groupes « terroristes » et de se rapprocher de l’Iran chiite, rival du royaume saoudien wahhabite.
Ils ont fixé un ultimatum de 10 jours à Doha pour satisfaire à leur liste de 13 demandes, qui lui a été remise le 22 juin par le Koweït. Ils exigent du Qatar notamment de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera, de réduire ses relations avec l’Iran et de fermer la base militaire turque sur son territoire.
« Cela est contraire aux bases qui régissent les relations internationales, car on ne peut pas présenter des listes et refuser de les négocier », a répliqué le ministre qatari.
Avec AFP