La représentante des États-Unis à l’ONU vient de déclarer aujourd’hui, mardi 27 juin 2017, que l’objectif poursuivi par la nouvelle résolution américaine est également d’adresser une mise en garde à la Russie et à l’Iran.
Haley, qui assistait à une commission du Congrès, a expressément déclaré : « Notre but est non seulement de transmettre un message à Assad mais aussi à l’Iran et à la Russie. Nous vous mettons en garde contre un second incident. »
Le premier incident auquel fait référence Nikki Haley est la prétendue attaque chimique du 4 avril 2017 à Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib, qui a fait des dizaines de morts et pour lequel Damas a été montré du doigt par Washington et ses alliés alors même que le gouvernement syrien, en 2014, avait mis son arsenal d’armes chimiques à la disposition des enquêteurs de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Il est utile de rappeler aussi que Washington s’est empressé, à la suite de cet incident, de lancer une attaque sur la base aérienne de Shayrat en Syrie, sans attendre que le moindre rapport des organismes internationaux chargés d’enquêter sur l’attaque ne soit rendu.
Le service de presse de la Maison-Blanche a annoncé tôt ce matin que le président syrien Bachar al-Assad préparait une nouvelle attaque chimique en assurant que cette « nouvelle attaque chimique » pourrait coûter très cher aux autorités syriennes. Le communiqué dit expressément : « Les États-Unis ont identifié des préparatifs potentiels du régime Assad pour mener une autre attaque chimique qui causera certainement une tuerie de masse de civils, dont des enfants innocents. »