Le déploiement de militaires américains dans la région de Wadi al-Qazaf du désert d’al-Anbar en Irak lève un coin de voile sur les nouveaux objectifs que visent les États-Unis sur les frontières communes entre l’Irak et la Syrie.
Les nouveaux rapports sur les zones frontalières entre l’Irak et la Syrie témoignent de nouveaux agissements de Washington dans la région de Wadi al-Qazaf du désert d’al-Anbar, destinés à couper court à l’influence des Unités de protection du peuple (Hachd al-Chaabi).
Selon ces rapports, les États-Unis ont déployé des troupes à Wadi al-Qazaf, région située de l’autre côté de la zone frontalière d’al-Tanaf, en Syrie. Wadi al-Qazaf constitue la zone d’opération de trois groupes du Hezbollah irakien, de Saraya al-Khorasani et d’al-Nujaba, tous liés aux Hachd al-Chaabi.
Tout en confirmant cette nouvelle, des sources irakiennes bien informées ont souligné que des militaires américains ainsi que des forces composées de tribus d’al-Anbar s’étaient installés dans une région menant par le Sud aux frontières de la Jordanie et par le Nord aux frontières de la Syrie.
Les Hachd al-Chaabi ont affirmé pour leur part que les militaires américains bénéficiaient du soutien des hélicoptères et des chasseurs de la coalition anti-Daech, sans manquer de révéler que simultanément au déploiement de troupes US dans la région de Wadi al-Qazaf, ils avaient pu observer de nouveaux agissements de Daech à la bande frontalière commune entre l’Irak et la Syrie.
« Au moment du déploiement des militaires américains dans le désert d’al-Anbar, un grand convoi de véhicules de Daech a traversé les régions du nord-ouest de l’Irak pour se déplacer vers la province de Deir ez-Zor dans le sud de la Syrie », ont-ils indiqué.
Le nombre et le type de véhicules et d’escorte laissent penser qu’il s’agissait d’une personnalité importante ou d’un haut responsable.
Tout en rejetant les informations selon lesquelles le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi aurait été tué, ces sources ont rappelé que ces nouveaux agissements prouvaient le fait que le leader de Daech était encore vivant et que lui, ses adjoints ainsi que ses gardes du corps faisaient des allers-retours entre l’Irak et la Syrie par le désert afin que leur lieu de résidence reste inconnu.