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Quelle était la mission du vice-prince héritier saoudien à Moscou?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe, Vladimir Poutine (G) serre la main du vice-prince héritier et le ministre de la Défense saoudien, Mohammed ben Salmane lors d'une réunion au Kremlin à Moscou, le 30 mai 2017. ©AFP

À peine une semaine après la visite du président américain, Donald Trump en Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, le vice-prince héritier et ministre de la Défense saoudien s'est rendu le mardi 30 mai à Moscou pour rencontrer le président russe. Qu'attendent les Saoud du Kremlin?

Lors de cette rencontre, Ben Salmane aurait mis probablement Vladimir Poutine au courant des échanges politiques avec Trump sur les questions régionales.

Il faut prendre en compte que Mohammed Ben Salmane n’est pas simplement un prince saoudien, fils du roi, ni même simplement ministre de la Défense: formellement il est le deuxième prétendant au trône après son cousin Mohammed ben Nayef. De facto, selon certains analystes, c’est lui qui succédera à son père. Donc, c'est cela qui explique de tels voyages en Russie pour ce dernier qui tente d'accéder au trône.

Le jeune ministre saoudien de la Défense s'est entretenu, deux fois à Moscou, avec le président Poutine, durant l'année dernière.

Les médias russes ont fait état de la signature des accords sécuritaires entre la Russie et l'Arabie saoudite.

La question syrienne était certainement l'un des sujets évoqués lors de la rencontre. La Russie soutient militairement l'armée syrienne dans sa lutte antiterroriste depuis près de deux ans alors que l'Arabie saoudite est un soutien des groupes terroristes et souhaite un renversement du gouvernement Assad. Une alliance russo-saoudienne n'est donc pas réalisable bien que le président russe ait déclaré que Riyad et Moscou travaillaient ensemble pour trouver un règlement à la crise syrienne.

Selon les experts,  Israël et l'Arabie concoctent un plan qui vise à démembrer la Syrie. Ben Salmane aurait tenté, peut-être, lors de son voyage à Moscou, de rallier Poutine à cette idée de démembrement de la Syrie.

Le pétrole était évidemment l'autre question évoquée. Le principal intérêt qui unit l'Arabie et la Fédération de Russie est le maintien de prix acceptables des hydrocarbures. Le 25 mai, l’OPEP et certains autres pays dont la Russie ont accepté de prolonger l’accord conclu le 1er janvier pour la réduction de la production pétrolière jusqu’à la fin du premier trimestre 2018. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV