Parce que ses relations avec les États-Unis sont tendues, l’Allemagne cherche un nouvel allié en Orient.
De son retour du sommet du G7, la chancelière allemande Angela Merkel a multiplié les critiques sur l’Amérique de Donald Trump. Déçue par les États-Unis, elle est allée à la rencontre des Premiers ministres chinois et indien, respectivement Li Keqiang et Narendra Modi. Ce dernier, en tournée en Europe, a effectué la première étape de son voyage en Allemagne, où il a achevé une courte visite entamée le lundi 29 mai au soir.
L’Allemagne cherche donc à approfondir ses relations avec d’autres puissances, notamment dans les domaines économique et climatique.
La chaîne Al-Mayadeen a diffusé des images montrant Angela Merkel et Narendra Modi marchant côte à côte, estimant que cette rencontre mettait fin à 4 années de négociations sur le libre-échange.
Selon l’institut d’économie Info, ce nouveau partenariat germano-indien pourrait apporter 4,6 milliards d’euros au PIB de l’Allemagne, dont la majeure partie des intérêts abreuverait le secteur automobile et industriel.
Ce changement de cap montre le remaniement total des politiques d’Angela Merkel. Éprise des États-Unis depuis sa jeunesse, il semble que la vraie nature de l’Amérique, qui s’est fait jour sous la direction d’un certain Donald Trump, l’ait profondément bouleversée.
Al-Mayadeen explique que Mme Merkel veut créer un nouvel axe avec les pays asiatiques. Cette semaine a été également ponctuée par une rencontre avec le Premier ministre chinois. Or, en l’espace de sept jours, Berlin a reçu deux grandes puissances en devenir.
Cette ouverture vers l’Inde et la Chine est prometteuse. Avec leurs 2,5 milliards d’habitants, ce sont de nouveaux marchés lucratifs pour les produits allemands. L’Allemagne est le plus important partenaire commercial de l’Inde en Europe et leurs échanges s’évaluent à environ 20 milliards de dollars. Elle a aussi énormément investi en Inde. D’autre part, la Chine est le principal partenaire commercial de l’Allemagne avec un volume d’échanges estimé à 180 milliards de dollars en 2016. Ce montant risque d’augmenter après le lancement du projet de la Nouvelle Route de la soie.