Pour la présidente du FN, c’est la France qui s’est exclue des négociations de paix en Syrie.
Selon l’agence de presse Isna qui cite Sputnik, les déclarations de Marine Le Pen interviennent alors que le président russe Vladimir Poutine est arrivé ce lundi 29 mai, à Paris à l’invitation de son homologue français Emmanuel Macron, pour discuter avec lui d’une vaste gamme de questions internationales, dont la crise syrienne.
Lundi sur RTL, la candidate malheureuse de la récente élection présidentielle française a ainsi formulé ses critiques contre l’approche syrienne de l’Élysée :
« C’est la France qui s’est exclue des négociations [sur la Syrie], c’est la France qui est responsable, en partie, du chaos en Libye et en Syrie. C’est elle qui a refusé de discuter avec la Syrie, c’est elle qui a refusé de s’asseoir à la même table que la Russie. »
Le Pen a pourtant affirmé que la visite de Vladimir Poutine à Paris représentait une belle opportunité pour améliorer les liens avec la Russie, « puisque la Russie est quand même un grand pays », peu importe que ce qui se passe sur la scène intérieure de la Russie plaise ou pas à Paris.
D’après l’ex-adversaire d’Emmanuel Macron, la visite de Poutine à Paris revêt une importance particulière, à l’horizon des coopérations, selon elle, indispensables, que la France doit mener avec la Russie et les États-Unis dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dont étaient victimes récemment la France et Manchester (au Royaume-Uni).
Le Pen a affirmé que c’est seulement avec la coopération et la « discussion diplomatique avec l’ensemble des puissances qui ont leur mot à dire dans le domaine de la lutte contre le terrorisme » que l’on pourrait trouver des éléments pour combattre ce « gigantesque danger » qu’est le terrorisme et qui est à l’origine des conflits au Moyen-Orient.
Pour rappel, en 2015, François Hollande, alors chef de l’État français, a effectué une visite à Moscou où il a conclu avec Vladimir Poutine d’augmenter la coopération bilatérale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et pour combattre surtout Daech en Syrie. Dans le même temps, Paris a refusé de soutenir le gouvernement syrien, plaidant pour la transition politique en Syrie.
De plus, la France a, plus d’une fois, coparrainé, au sein du Conseil de sécurité, des résolutions imputant à Damas la responsabilité des attaques chimiques en Syrie, sans aucun fondement d’ailleurs.