Les dirigeants du G7, réunis vendredi 26 mai à Taormina, en Italie, ont facilement trouvé un terrain d'entente sur le terrorisme, après l'attentat meurtrier qui a frappé la Grande-Bretagne, mais ils n'ont pas avancé sur le climat ou le commerce international.
À l'issue d'une première journée de rencontres plénières et bilatérales, les membres du G7 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Japon, Canada, Italie) ont adopté une déclaration commune contre le terrorisme, appelant notamment les acteurs de l'internet à se mobiliser davantage dans la lutte contre "les contenus terroristes".
Ils répondaient ainsi à une demande de la Première ministre britannique Theresa May, dont le pays a été touché lundi 22 mai par un attentat à la sortie d'une salle de concert à Manchester, qui a fait 22 morts, dont de nombreux enfants, et a été revendiqué par le groupe terroriste Daech.
Le G7 s'est également engagé à mettre en œuvre "une approche collective" pour lutter contre le danger posé par les terroristes étrangers de retour des zones de guerre, notamment sur le plan du partage de renseignement.
En revanche, l'un des sujets les plus épineux à l'ordre du jour du G7, la lutte contre le réchauffement climatique, reste pour le moment dans l'impasse, a admis le président du Conseil italien Paolo Gentiloni.
Les discussions sur la question devraient continuer ce samedi.
Le sommet sera "difficile", avait prévenu avant l'ouverture de la réunion M. Gentiloni, dont le pays préside actuellement le G7.
Et derrière les sourires détendus affichés par les dirigeants de ce club lors de la traditionnelle photo de famille, les divergences n'étaient pas loin.
Autre sujet de dissensions, le commerce international et le rôle d'arbitre de l'OMC, où les États-Unis veulent réviser leur position.
Les conseillers des délégations "vont travailler tard ce soir" pour tenter de parvenir à un consensus dans la déclaration finale, a indiqué Mme Merkel lors d'une conférence de presse en début de soirée, évoquant des "controverses" sur les sujets climat et commerce.
Le président du Conseil européen Donald Tusk avait dans la matinée appelé "tous les membres" du G7 à réaffirmer la politique de sanctions contre Moscou tant que les accords de paix de Minsk ne seraient pas mis en œuvre.
Par ailleurs, sur la question des migrants, une des priorités de l'Italie qui est en première ligne dans le sauvetage des naufragés, un compromis semblait également se dessiner vendredi, mettant en avant la nécessité d'une approche globale et non uniquement axée sur l'aspect sécuritaire, selon des sources diplomatiques italiennes.
Source: AFP