Dans la foulée des protestations populaires à Bahreïn, le tribunal du régime des Al-e Khalifa a condamné 5 protestataires à la prison à vie et en a déchu 8 autres de leur nationalité.
L’imam de la prière collective de la mosquée al-Khayaf, dans le village d’al-Diyar, sur la presqu’île de Muharraq, a été condamné à 3 mois de prison, a rapporté la chaîne al-Lualua citant des sources bahreïnies.
Depuis mardi dernier, une nouvelle vague de protestation contre le verdict du procès de l’éminent dignitaire religieux chiite, le cheikh Issa Qassem, a débuté dans le quartier d’al-Diraz et s’est propagée rapidement dans les autres régions.
Ces manifestations ont été durement réprimées par les forces des Al-e Khalifa. Lors des affrontements, au moins 5 personnes ont trouvé la mort tandis qu’environ 300 autres étaient arrêtées.
Par ailleurs, les forces militaires du régime des Al-e Khalifa ont encerclé le domicile du cheikh Issa Qassem avec tous ceux qui y étaient présents.
Amnesty International, Human Rights Watch (HRW), l’Association d’action islamique de Bahreïn (Amal), l’Association de la concordance islamique (Wefaq) ainsi que d’autres organisations de défense des droits de l’homme ont vivement condamné la répression des protestataires bahreïnis.
La cour de Bahreïn a condamné samedi dans la matinée le cheikh Issa Qassem pour de prétendus « blanchiment d’argent et implication dans le terrorisme » à un an de prison avec sursis et à 100 000 dinars bahreïnis (265 000 dollars américains) d’amende.
En faisant allusion à la présence militaire de l’Arabie saoudite à Bahreïn, certains analystes ont établi un lien entre la répression des chiites bahreïnis et la récente visite à Riyad du président américain Donald Trump. Ils ont même dit que c’est Trump qui a donné l’ordre de cette répression.