Près de 36 000 cas suspects de choléra sont à regretter, selon les derniers chiffres de l'ONU.
Plus de 100 000 personnes sont exposées au risque de choléra au Yémen, a annoncé mercredi 24 mai, Jamie McGoldrick, responsable humanitaire de l'ONU, exhortant la communauté internationale à fournir d'urgence un soutien financier et politique.
« Le choléra continue de se propager avec une vitesse sans précédent dans tout le Yémen», a déclaré Jamie McGoldrick.
Plus de 35 500 cas suspects de choléra et 361 décès ont été signalés les trois dernières semaines au Yémen, selon l'ONU qui précise qu'un tiers sont des enfants.
Selon ce responsable onusien, des centaines de milliers de personnes risquent de périr en raison de la famine et du choléra, conséquences de plus de deux ans de conflits au Yémen.
D'après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la plupart des centres de soins médicaux ont été fermés. Ceux qui restent ouverts manquent de personnel et de fournitures en raison des restrictions à l'importation et le paiement des salaires instables au personnel de ces centres.
L'Arabie saoudite a imposé, depuis plus de deux ans, un blocus injuste de tout genre à ce pays le plus pauvre du Moyen-Orient contre lequel elle a lancé, avec le feu vert des États-Unis, une agression tous azimuts.
L'intervention militaire saoudienne a fait jusqu'à présent plus de 12 000 morts et des milliers de blessés sans compter la destruction des infrastructures du pays, dont les écoles et les hôpitaux.