Les militaires russes et américains intensifient leurs contacts en Syrie pour protéger leurs forces respectives, qui évoluent dans un espace de plus en plus restreint sur le terrain, selon l’AFP citée par ISNA.
"Nous avons dû augmenter" les échanges d'informations avec les Russes, étant donné l'espace aérien plus restreint où nous évoluons tous", a expliqué mercredi à la presse le général américain Jeffrey Harrigian, qui commande les opérations aériennes américaines au Moyen-Orient.
Les forces du régime de Bachar al-Assad et leurs alliés, dont la Russie, progressent désormais vers l'est de la Syrie, se rapprochant des zones où la prétendue coalition menée par les États-Unis mène des opérations contre Daech.
Cette progression augmente le risque d'incidents entre les forces pro-régime et les forces de la coalition, alors que les négociations internationales pour un règlement du conflit syrien n'avancent guère.
La semaine dernière, des chasseurs américains ont ciblé les forces pro-Assad qui avançaient vers al-Tanaf, une ville syrienne où des forces spéciales américaines entraînent des groupes de l’opposition.
Selon les responsables du Pentagone, les contacts entre militaires américains et russes s'étendent désormais à des officiers de haut rang, au niveau des QG régionaux et au niveau des capitales.
Le général Joe Dunford a indiqué vendredi qu'il s'entretenait régulièrement des opérations en Syrie avec son homologue russe, et qu'un "canal de communication" avait également été mis en place entre les deux états-majors de Washington et Moscou. "Mon impression est que les Russes sont aussi enthousiastes que nous" à mettre en place des mécanismes pour éviter des confrontations armées en Syrie, avait expliqué le général Dunford.
Selon le général Harrigian, Russes et Américains définissent ponctuellement des "zones de déconfliction", des zones où leurs avions ou leurs troupes opèrent et dont l'autre partie ne doit pas s'approcher. Mais ces zones n'ont rien à voir avec les "zones de désescalade" mises en place par les accords d'Astana parrainés par la Russie et desquelles les États-Unis ne sont pas partis, a-t-il précisé.
Avec AFP