Le ministre iranien des Affaires étrangères a réagi à l’attaque des forces du régime d’Al-Khalifa contre les sympathisants du cheikh Issa Qassem à Bahreïn.
Mohammad Javad Zarif a écrit, mardi 23 mai, sur sa page Twitter que l’attaque des forces du régime bahreïni contre les partisans du cheikh Issa Qassem, éminent dignitaire religieux chiite, et la répression des protestataires à al-Diraz étaient le premier résultat concret de l’attitude complaisante du président Trump envers les dictateurs rassemblés à Riyad.
De violents heurts qui opposaient les Bahreïnis aux militaires du régime d’Al-Khalifa, mardi 23 mai, ont coûté la vie à deux manifestants.
Une centaine d’autres ont été arrêtés.
La vague de protestation prend de l’ampleur parmi les sympathisants du chef spirituel des Bahreïnis qui a été condamné par un tribunal de cette petite monarchie du golfe Persique.
Voici le texte twitté par le chef de la diplomatie iranienne :
« Le premier résultat concret de ce que le président des États-Unis a fait ami-ami avec les dictateurs à Riyad : attaque mortelle contre les manifestants pacifiques par le régime enhardi de Bahreïn. Recherche-le sur Google ! »
À Bahreïn, les forces du régime bahreïni s’en sont prises mardi aux manifestants autour du domicile du cheikh Issa Qassem, l’éminent dignitaire religieux chiite, situé dans la localité d’al-Diraz.
La Cour de Bahreïn a prononcé, le 21 mai, son verdict contre le cheikh Issa Qassem et deux responsables de son bureau. Ils ont été condamnés à un an de prison avec sursis et une amende de 100 000 dinars (environ 270 000 dollars).
Les forces de sécurité du régime ont tiré des balles contenant une charge toxique sur la foule réunie autour de la maison du cheikh Issa Qassem. Au moins deux personnes ont été tuées et plus d’une centaine (150 personnes selon les habitants locaux) ont été blessées par ces balles fabriquées généralement par la Grande-Bretagne et Israël et qui avaient largement été utilisées auparavant par les militaires israéliens contre les Palestiniens dans la mosquée Al-Aqsa. Les forces du régime ont empêché les secours aux blessés.
Des analystes politiques disent que ce qui est en train de se produire à Bahreïn relève d’une erreur stratégique commise par le gouvernement.