Salmane ben Abdelaziz a qualifié l’Iran de « fer de lance du terrorisme mondial ».
Il a repris ses allégations anti-iraniennes lors de la cérémonie d’ouverture du sommet entre pays arabo-musulmans et États-Unis.
Ce dimanche 21 mai, le roi saoudien s’en est pris verbalement, de façon inédite, à l’Iran, l’accusant d’être « le fer de lance du terrorisme mondial ».
Devant le président américain Donald Trump et une cinquantaine de responsables arabo-musulmans, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud s’est livré à un discours sur la coexistence pacifique et les traits paisibles de l’islam avant d’accuser l’Iran de soutenir le terrorisme.
Il a prétendu que l’Iran « s’est transformé en un fer de lance du terrorisme mondial après la victoire de la Révolution islamique sous la direction de l’Imam Khomeiny ».
Ne faisant aucune allusion au fait que la plupart des éléments takfiristes et terroristes de Daech ont la nationalité saoudienne, il a mis au même pied d’égalité l’Iran, le Hezbollah, les Houthis, Daech et Al-Qaïda, soulignant que l’Arabie saoudite « a agi avec succès face au terrorisme ».
« L’Iran ne respecte pas les lois internationales notamment les lois concernant les principes du bon voisinage. Le régime iranien compte sur ses alliés pour propager le communautarisme », a prétendu le roi d’Arabie qui a ensuite fait part de la mise en place d’un centre international destiné à lutter contre le terrorisme.
Ce discours du monarque saoudien semble être une vraie farce sachant que parmi les 19 auteurs de l’attentat terroriste du 11 septembre, 15 étaient de nationalité saoudienne. L’audience a peut-être oublié les longues années de soutien qu’a apporté l’Arabie saoudite à son allié despotique Saddam Hussein, connu pour sa cruauté et son autocratie.
Aujourd’hui, personne n’ignore comment le wahhabisme, la religion d’État en Arabie saoudite, se joue au moteur idéologique des takfiristes de Daech et d’autres groupes terroristes.
C’est bien sous couvert des institutions caritatives et religieuses, partout dans le monde, que l’Arabie saoudite propage, depuis des années, le wahhabisme et la violence dans d’autres pays.
Le soutien indéfectible de Riyad aux terroristes takfiristes en Syrie et en Irak, soit sous forme de pétrodollars, soit sous forme d’armes et de munitions, a été trahi et révélé, à maintes reprises, par divers moyens.
Pire encore, l’Arabie saoudite a mis sur pied, en mars 2015, une coalition militaire pour attaquer le Yémen, une guerre en contradiction totale avec la charte des Nations unies qui a coûté la vie à quelque 12 000 Yéménites d’autant plus que l’instabilité qu’a engendrée cette offensive militaire, rend le terrain propice aux agissements des groupes terroristes dans ce pauvre pays arabe.
Dans la conjoncture où l’Arabie saoudite ne lésine sur rien pour déstabiliser le Moyen-Orient, massacrer la population yéménite, renforcer les terroristes takfiristes et propager des pensées extrémistes, la République islamique d’Iran se range aux côtés des Irakiens et des Syriens pour les aider à éradiquer les terroristes takfiristes qui ne cessent de créer des bains de sang en Syrie et en Irak.
Sur le terrain, les conseilleurs militaires iraniens appuient les forces irakiennes et syriennes pour qu’elles puissent lutter contre les terroristes de toute leur force et sur le plan diplomatique, les Iraniens organisent des réunions régulières en vue de trouver une solution négociée et politique à la crise sévissant dans la région.