11 jours se sont écoulés de l’attaque des militaires saoudiens contre al-Awamiyah si bien que le pillage, l’incendie et la destruction de cette ville se poursuivent à l’ombre du silence de la communauté internationale.
La ville d’al-Awamiyah et le village d’al-Massoura font toujours l’objet des attaques des militaires saoudiens qui n’hésitent pas à pilonner les maisons des habitants avec des bombes incendiaires.
Al-Massoura est la ville natale du cheikh Nimr Baqr al-Nimr qui a été condamné à mort par la cour pénale de l’Arabie qui l’avait accusé d’avoir mené une attaque armée contre le poste de police d’al- Awamiyah.
La cour pénale l’avait accusé également d’avoir pris part à des manifestations anti-régime, porté une arme et insulté les responsables du pays et les forces de sécurité.
Ces événements sont survenus alors que Riyad est l’hôte du président américain, Donald Trump et la communauté internationale observe toujours le silence face au régime saoudien et à ses attaques arbitraires contre les chiites.
Équipées de diverses armes les forces saoudiennes prennent pour cible les maisons d’habitation à al-Awamiyah et les incendient. Elles attaquent même les mosquées et ne se réservent aucun respect envers le Coran.
Les quartiers de cette ville se sont transformés en un champ de bataille. Le processus de la démolition des maisons du village ancien d’al-Massoura se poursuit toujours et les bulldozers et les véhicules blindés sont en train de raser les habitations.
Prétextant de lancer des projets de développement dans la région, les responsables saoudiens envisagent de raser le village d’al-Massoura.
Les chiites constituent environ 10 à 15% de la population saoudienne. Ils habitent pour la plupart dans la province d'ach-Charqiya dans l’est. Cette région est considérée comme le plus important centre de l’extraction de pétrole.
Depuis le février 2011 les contestataires saoudiens défilent dans les rues dans la zone d'ach-Charqiya notamment à Qatif et à al- Awamiyah. Ils réclament la libération de tous les prisonniers politiques, la liberté d’expression et l’organisation des rassemblements et la fin de discrimination.