TV

Yémen : l’Amérique cherche à prolonger la guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abdel Aziz ben Habtour, le chef du gouvernement de salut national au Yémen. (Archives)

Le chef du gouvernement du salut national du Yémen vient d’annoncer que les intérêts économiques de Washington exigent la poursuite de la guerre du Yémen.

Dans un entretien donné à la chaîne al-Mayadeen, Ben Habtour a parlé de l’Iran, de la Syrie, de l’Irak, du Liban, de l’Algérie, de la Russie et de la Chine, comme amis du gouvernement et du peuple yéménites. Il a ainsi appelé les amis du Yémen à aider ce pays à casser le siège qui lui a été imposé de l’extérieur et il a redit que les résolutions du Conseil de sécurité concernant son pays avaient toutes été adoptées par le biais de l’argent versé par les Saoudiens.

Ben Habtour a ajouté : « L’Arabie a un vieux projet à Hadramaout (est du Yémen) et à Shabwat (sud-est du Yémen) qui comprend des travaux de pipeline jusqu’à la mer d'Arabie sans passer par le détroit d’Ormuz. Et c’est pour cette raison que l’Arabie cherche à isoler ces régions. Et l’objectif des Émirats dans l’occupation de l’île de Socotra est sa transformation en un site touristique à leur profit. »

Le chef du gouvernement de salut national a indiqué aussi : «  le régime à Sanaa, conformément à la loi constitutionnelle de la République du Yémen, est en train d’administrer le pays et il n’y a aucun différend entre lui et Saleh al-Samad, le président du Conseil politique suprême du Yémen. Les rumeurs diffusées à ce sujet sont infondées ; elles ne sont que le fruit des illusions de nos ennemis. »

Ben Habtour a poursuivi en ce sens : « L’Amérique ne cherche pas à résoudre la crise yéménite. Bien au contraire, elle cherche à prolonger la guerre car cela va dans le sens de ses intérêts économiques. Elle pourra ainsi vendre plus d’armes aux pays de la région du golfe Persique. Mais il faut le dire : toutes ces armes ne pourront transformer les équations de la guerre au Yémen. »

La guerre au Yémen est entrée depuis un mois dans sa troisième année et selon les dernières statistiques, il y aurait eu jusque-là plus de 12 000 Yéménites de morts.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV