L'ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, a exhorté le roi Salman d'Arabie saoudite à s’asseoir à la table des négociations, pour trouver un accord avec Sanaa sur un nouveau président à la tête de son pays. Les médias saoudiens évoquent des divergences de vue à ce sujet avec Ansarallah. Est-ce vrai?
Cité par Russia Today, Ali Abdallah Saleh a proposé cette initiative dans le cadre d'une conférence sur les femmes membres de son parti, le Congrès populaire général (CPG).
"C'est au roi saoudien, au prince-héritier et au vice-prince héritier d'en décider, a déclaré Ali Abdallah Saleh pour dire que cela ne regarde ni le président démissionnaire yéménite, Mansour Hadi ni les alliés de Riyad. Appelant Riyad à la raison, Saleh, a exhorté le roi Salmane à un dialogue saoudo-yéménite pour arrêter l'effusion du sang.
La presse saoudienne a qualifié cet appel de signe de divergence avec Ansarallah, ce qu'a dénoncé le bureau de presse de l'ancien président à titre de tentative destinée à désunir les rangs des forces yéménites.
L'ancien président yéménite a de même rejeté les informations selon lesquelles il y aurait des divergences de vue opposant Saleh et Ansarallah. "Ce genre d'information, qui revient de temps à autre vise à dissocier les rangs unis des forces yéménites. Ce sont des intox qui n'ont aucun fondement", a affirmé de son côté Taregh al Chaami, responsable des relations publiques du CPG, cité par Al Mayadeen.
"Ali Abdallah Saleh s'est entretenu récemment avec les dirigeants d'Ansarallah. Et il a été très clair. L'idée du dialogue avec Riyad ou les États-Unis devra impérativement inclure Ansarallah. Les médias saoudiens manipulent les réalités dans l'espoir de pouvoir briser l'indéfectible unité au sein des forces yéménites et ce n'est d'ailleurs pas la première fois", a-t-il ajouté.