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Déploiement d'équipements et de militaires aux frontières syro-jordaniennes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis déploient des troupes et des blindés à la frontière turco-syrienne. ©Sputnik

La Syrie détecte les agissements militaires sur ses frontières méridionales et les qualifie d'instruments de couverture pour une expédition des États-Unis et de leurs alliés vers le sud du pays. 

Des équipements et des effectifs militaires ont été déployés par les États-Unis, la Jordanie et la Grande-Bretagne le long du passage frontalier de Nasib et dans la région d'al-Ramtha dans le sud de la Syrie.

La chaîne de télévision libanaise al-Mayadeen annonce avoir reçu des informations selon lesquelles des agissements militaires américains ont été constatés aux frontières syro-jordaniennes. Le nombre important de militaires et d'équipements déployés dans la zone exclut un éventuel exercice militaire, il annone plutôt une opération militaire, selon al-Mayadeen.

Des chars de combat "Challenger" britanniques et des hélicoptères "Apache" et "Black Hawk" ainsi que 2300 militaires ont été éployés dans la région et attendent l'heure zéro pour pénétrer le sol syrien. À cela s'ajoutent les 4 000 forces entraînées en Jordanie qui ont été déployées à al-Tanaf en Syrie. Toutes ces forces devront être secondées et appuyées depuis le territoire jordanien où des unités d'artillerie et des plateformes de lancement de missiles US se sont mises en état d'alerte. Un appui aérien est aussi prévu depuis la base américaine d'Azraq, par des avions américains, hollandais et bahreïnis.

Cette expédition militaire près du territoire syrien si elle se finit par une agression militaire contre ce pays changerait la donne sur-le-champ de bataille en Syrie d'autant plus qu'elle rendrait insignifiant l'accord de "zones de désescalade", l'œuvre des négociations d'Astana.

Une attaque contre le front sud de la Syrie signifie la séparation des provinces de Deraa, de Soueïda et de Quneïtra, réalisant ainsi le vœu de longue date du régime israélien.

Et n'oublions pas en passant l'éventualité d'une entrée de l'armée turque dans la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie.

Il paraît que les États-Unis, le régime israélien et la Turquie œuvrent sérieusement pour diviser la Syrie.

Chose pourtant pas si facile puisque le peuple et le gouvernement syrien, avec leurs alliés, sont prêts à lutter contre toute adversité. Toute agression contre le territoire syrien coûtera donc cher aux États-Unis et leurs alliés.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem a ponctué, lundi 8 mai, lors d'un point de presse que la Syrie ne cherchait certes pas une confrontation avec la Jordanie mais qu'une intrusion en territoire syrien, sans coordination avec Damas, serait considérée comme une belligérance.

Le porte-parole officiel du gouvernement jordanien a, récemment, annoncé que son pays défendrait ces frontières sur les terres même de la Syrie s'il le jugeait nécessaire. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV