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La Jordanie pourrait lancer une action militaire contre la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Abdellah II passe en revue l'unité d'artillerie de l'armée jordanienne. (strategic-bureau.com)

Alors que la Russie vient de remettre au Conseil de sécurité l'avant-texte d'une solution qui stipule la création de quatre zones de désescalade en Syrie, la Jordanie menace la Syrie d'une action militaire.

Le plan russe préconise l'arrêt des frappes aériennes à Homs, à Idlib, dans la Ghouta orientale ainsi que dans le sud de la Syrie, région limitrophe de la Jordanie et du régime d'Israël. 

Mohamamd al-Momeni, porte-parole du gouvernement jordanien. ©Al Alam

Certaines sources proches de l'armée syrienne confirmaient dernièrement un plan de guerre concocté par les États-Unis et la Jordanie, plan auquel prendrait part également Israël.

Ce plan préconiserait une vaste offensive militaire contre les régions de Qalamoun, Quneitra et le Golan occupé, soit des localités où l'armée syrienne et ses alliés tiennent leurs positions et ont réussi, ces trois dernières années, à faire plier les terroristes takfiristes qui agissent, d'ailleurs, pour leur compte. 

Le plan russe des zones de désescalade a visé, selon certaines sources, à "geler entre autres cette action de guerre". Ces dernières semaines, les conseillers militaires britanniques ont, eux aussi, visité les frontières syro-jordaniennes comme pour préparer le plan d'attaque. 

Selon Russai Today qui reprend les propos du porte-parole du gouvernement jordanien, "la Jordanie n'a pas signé l'accord sur la création des zones de désescalade près des frontières avec la Jordanie et par conséquent, elle pourrait lancer une action militaire contre la Syrie". 

Cette menace ouverte contre l'armée syrienne signifie, toujours d'après les commentateurs, une chose: la Jordanie réclame sa part et veut, en dépit du soutien tous azimuts qu'elle a apporté ces 6 dernières années aux terroristes takfiristes, faire partie des "garants" de la trêve que devrait installer le plan russe dans le sud de la Syrie. 

" La Jordanie s'intéresse évidemment à un retour de la paix et de la sécurité en Syrie et à une désescalade des combats mais pas à n'importe quel prix ", a dit le porte-parole du gouvernement jordanien. 

Depuis le dernier sommet de la Ligue arabe en Jordanie, Amman a littéralement changé de camp et regagné le camp américain en tournant le dos à la Russie avec qui elle avait tenté un rapprochement. 

L'accord sur les zones de désescalade en Syrie a été signé le 4 avril par l'Iran et la Russie et la Turquie qui devront se porter garants de son application. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV