Par le biais de l'une des soi-disant instances les plus soumises à leur cause, Humain Rights Watch, les États-Unis ont accusé la Russie d'avoir livré "des bombes soviétiques contenant de la substance chimique au régime syrien" pour qu'il bombarde Khan Cheikhoun. Les analystes voient à travers cette nouvelle allégation, une volonté US d'intensifier les pressions sur Moscou pour le pousser à capituler en Syrie.
Quant à la Russie, elle a catégoriquement démenti les allégations selon lesquelles des bombes chimiques de fabrication soviétique auraient été utilisées à Khan Cheikhoun en Syrie.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense a indiqué que primo, les bombes KhAB-250 n’avaient pas été conçues pour contenir du gaz sarin et que secundo, elles n’avaient pas été exportées en dehors de la Russie. À coup d'images et de vidéos tronquées, HRW affirme noir sur blanc que ces engins "ont été utilisés à Khan Cheikhoun".
Human Rights Watch prétend même que « des fragments de KhAB-250, une bombe soviétique, auraient été retrouvés à Khan Cheikhoun en Syrie ». Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a réagi à ce rapport en ces termes :
« Les bombes KhAB n’ont pas été exportées à l’extérieur de la Russie et toutes les bombes de ce type ont été démantelées dans les années 60. »
« L’attaque chimique présumée contre Khan Cheikhoun s’est produite il y a un mois. Depuis, aucun des représentants du Royaume-Uni, des États-Unis, de la France et même de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques n’a présenté de preuve tangible », a-t-il fait savoir en allusion au refus catégorique de la partie occidentale de mener des enquêtes sur les lieux de l'incident.
« Aucun des experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques ou ceux des pays occidentaux ne s’est rendu dans la région de Khan Cheikhoun », a-t-il argué.
HRW formule cette nouvelle accusation alors que des informations concordantes affirment que la frappe contre un entrepôt d'armes chimiques des terroristes à Khan Cheikhoun à Idlib s'est produite par un avion décollant d'une base en Jordanie.
Les allégations contre la Russie se succèdent dans le strict objectif de contraindre Moscou de renoncer à son soutien à l'État syrien.