Le porte-hélicoptères Mistral de la marine française est arrivé, samedi 29 avril, à la base navale japonaise de Sasebo pour une durée d'une semaine en prévision de manœuvres militaires le mois prochain dans le Pacifique sur fond de montée des tensions dans la péninsule nord-coréenne. La France veut-elle s'aligner sur la position anti-russe et anti-chinoise de l'administration US?
Le porte-hélicoptères d'assaut amphibie doit diriger des exercices militaires près de l'île américaine de Guam, dans l'archipel des Mariannes, aux côtés de forces japonaises, américaines et britanniques. Des débarquements amphibies seront notamment pratiqués près de l'île de Tinian.
Ces manœuvres, auxquelles participeront 700 militaires, avaient été prévues avant le nouveau tir de missile balistique effectué, dans la nuit de vendredi à samedi, par la Corée du Nord. Mais quel intérêt pour la France? Les experts politiques affirment que Paris, étant membre du commandement intégré de l'Otan et partant liée par des accords militaires avec les États-Unis n'a trop de choix et tout comme un "État mercenaire" se devrait de déployer ses forces là où les Américains le souhaitent.
Le Mistral, qui a quitté la France en février, peut transporter 35 hélicoptères, quatre engins de débarquement et plusieurs centaines de militaires. Cette très importante base navale de la Force maritime d'autodéfense japonaise et de l'U.S. Navy est située dans l'île de Kyushu.
Le Royaume-Uni a deux hélicoptères de sa marine à bord du Mistral.
Alors que la Corée du Nord préparerait un nouvel essai nucléaire, les États-Unis ont envoyé le porte-avions à propulsion nucléaire USS Carl Vinson dans la région, où il rejoindra l’USS Michigan, sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière qui est arrivé en Corée du Sud mardi.
Le Carl Vinson est entré en mer du Japon samedi où il a réalisé des manœuvres avec deux bâtiments de guerre japonais à partir de Sasebo, a indiqué un porte-parole militaire. La Chine a inauguré ce mois-ci son premier porte-avion construit sur place, le Shandong. Il s'ajoute au Liaoning, acheté à l'Ukraine en 1998.
Deux semaines après avoir frappé une base militaire syrienne à Homs, les États-Unis ont envoyé leur armada envahir les eaux de la mer de Chine, cherchant à provoquer la Corée du Nord. Sous prétexte de vouloir faire face à la "menace nucléaire" de Pyongyang, les Américains ont déployé les missiles THAAD en Corée du Sud et multiplient des exercices navals avec le Japon et la Corée du Nord. La Russie et la Chine ne sont pas restées les bras croisés, les deux États ayant donné à leurs forces mobilisées en mer de Chine l'ordre de se mobiliser.
Avec Reuters
