Le chef d’état-major adjoint des forces armées russes, Igor Korobov, a déclaré que la menace de la propagation du terrorisme depuis le nord de l’Afghanistan jusqu’aux États de l’Asie centrale était une menace réelle.
Ce haut responsable militaire a ajouté : « L’aide russe fournie au gouvernement afghan consiste seulement à enrayer la propagation du terrorisme dans ce pays. »
Korobov a expliqué aussi que le problème des Taliban se résumait au territoire et aux frontières de l’Afghanistan, mais que malheureusement les terroristes de Daech, originaires des pays de l’Asie centrale et sévissant actuellement en Syrie ou en Irak, chercheraient très vite à rentrer chez eux et à poursuivre leurs activités là-bas.
D’un autre côté, un expert kirghize, Talaat Beig Massadegov, a aussi affirmé que l’intrusion de Daech dans la région n’était pas improbable : « Les Taliban poursuivront leurs combats sur le sol afghan, mais le groupe Daech cherche à étendre son influence aux autres pays de la région. »
Selon cet expert, les Taliban perçoivent chaque mois 300 dollars alors que le salaire des daechistes est de 500 à 600 dollars. Il explique alors que ce salaire à lui seul justifie que des populations pauvres de l’Asie centrale aillent rejoindre les rangs de Daech dans les zones en guerre.
Massadeghov explique aussi que dans les régions afghanes de Samangan, de Baghlan et de Kunduz, des centres de formation pour extrémistes, auxquels participent en particulier des ressortissants des anciennes républiques soviétiques, ont été mis en place et que dans la province de Faryab, il y a aussi un centre de formation consacré aux femmes.
Par ailleurs, le vice-ministre ouzbek de la Défense, Shokat Nurmatov, a déclaré que les tensions actuelles dans les régions afghanes frontalières des pays de l’Asie centrale étaient une source d’inquiétude et qu’aujourd’hui, sur le territoire afghan, il y avait de 45 à 60 000 terroristes qui occupaient de vastes territoires. Nurmartov a insisté pour dire que ce phénomène de concentration des groupes terroristes dans les régions septentrionales de l’Afghanistan inquiétait beaucoup le gouvernement ouzbek.