Le ministre russe des Affaires étrangères a souligné que le Hezbollah avait déployé ses forces en Syrie, sur la demande directe du gouvernement syrien.
Après leur tête-à-tête, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue saoudien Adel al-Joubeir ont pris part, ce mercredi 26 avril, à un point de presse conjoint à Moscou.
Lors de cette conférence de presse, Sergueï Lavrov a déclaré que son pays prêtait une attention toute particulière au règlement de la crise en Syrie, qui est récemment entrée dans une étape épineuse.
« Il existe des chances de trouver des solutions aux crises sévissant en Syrie et au Yémen et nous essayons également de traiter le dossier palestinien dans le cadre des lois internationales », a affirmé M. Lavrov.
Le haut diplomate russe a souligné que Moscou ne considérait pas le Hezbollah comme étant une organisation terroriste, d’autant plus que la présence des forces de ce mouvement en Syrie avait été réclamée par le gouvernement d’Assad.
« C’est le gouvernement syrien qui nous a demandé, ainsi qu’au Hezbollah, d’intervenir en Syrie », a-t-il expliqué.
Sergueï Lavrov s’est ensuite attardé sur l’incident chimique qui s’est produit à Khan Cheikhoun, en Syrie.
« Avant d’adopter de nouvelles sanctions contre la Syrie, il faut ouvrir une enquête générale à propos de l’utilisation d’armes chimiques et nous réclamons la formation d’un comité international impartial pour faire des recherches à ce propos alors que les pays occidentaux ne cessent de barrer la route à la mise en place d’un tel comité », a dit Sergueï Lavrov.
De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a indiqué que plusieurs problèmes seraient résolus grâce à une consultation efficace entre l’Arabie saoudite et la Russie.
Adel al-Joubeir a ensuite prétendu que le Hezbollah et les forces iraniennes avaient procédé à un nettoyage ethnique en Syrie.
« Le Hezbollah et le Corps des Gardiens de la Révolution islamique n’ont aucune place dans le monde arabe », s’est-il indigné.
Cette allégation a reçu une réponse de son homologue russe, qui a expliqué que ce que l’Arabie saoudite appelle « un nettoyage ethnique » se faisait dans le cadre d’un accord conclu entre le gouvernement syrien et les opposants.
