De nombreux combattants kurdes ont perdu la vie dans les raids aériens que l’armée turque a lancés contre des régions majoritairement habitées par les Kurdes en Irak et en Syrie, surtout près des montagnes de Sindjar en Irak.
« Dans ces frappes, six de nos combattants sont tombés en martyr parmi lesquels cinq faisaient partie des peshmergas et un de l’organisation Assayesh (force de sécurité kurde)... Neuf autres de nos soldats ont été blessés », a déclaré à ce sujet le général Jabar Yawar, secrétaire général du ministère chargé des peshmergas au sein du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien.
Cette information a été confirmée par les Unités de protection du peuple (YPG) qui, dans un communiqué, ont ajouté que les chasseurs turcs avaient également visé la ville d’al-Malikiya dans la province d’al-Hasake.
Les chasseurs bombardiers turcs ont visé une base des YPG qui dispose d’un centre de télécommunication et de téléphonie ainsi que d’installations militaires.
Selon le bilan annoncé par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (proche de l’opposition), dont le siège se trouve à Londres, le nombre des tués dans ces frappes est de 18 personnes.
Son directeur, Rami Abdolrahaman, a précisé que les victimes des raids étaient toutes des militaires et des employés des services médiatiques des Unités de protection du peuple. Il a ajouté que cette attaque était la première de la Turquie depuis la fin des opérations Bouclier de l’Euphrate, lancées au mois de mars.
Plus tôt, l’armée turque avait déclaré avoir mené des frappes aériennes contre les milices du YPG afin d’empêcher cette organisation d’acheminer des armes et des explosifs destinés à des attaques contre le territoire turc. Elle a indiqué que ses attaques avaient pour objectif d’anéantir les fiefs des terroristes qui constituent une menace pour la sécurité, l’unité et l’intégrité de la Turquie.
Le PKK, qui a pris les armes en 1984 pour obtenir l’autonomie des régions kurdes de Turquie, est considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les États-Unis et l’Union européenne.
Depuis 2015, l’aviation turque mène des frappes incessantes contre les positions du PKK dans le sud-est du pays, dans le nord de l’Irak et de la Syrie.