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Les États-Unis planifient des frappes contre Damas

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La capitale syrienne, Damas, le 25 novembre 2015. ©AFP

Selon un haut responsable du ministère russe des Affaires étrangères, « une attaque chimique contre la banlieue de Damas dans les semaines voire les jours à venir n’est pas du tout à écarter ». Il pourrait s’agir « d’une attaque sous fausse bannière propre à justifier une agression militaire contre la capitale syrienne, Damas ». 

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 Mikhaïl Oulianov, responsable du contrôle des armements au sein du ministère russe des Affaires étrangères. ©Mizan News

Selon Mikhaïl Oulianov, responsable du département pour le contrôle des armements et contre la prolifération nucléaire au sein du ministère russe des Affaires étrangères, Moscou s’attend à ce que les groupes terroristes commettent dans les semaines voire les jours à venir une attaque chimique dans la périphérie de Damas. Interviewé par l’agence russe ITAR-TASS, le responsable russe s’est montré critique vis-à-vis des grandes puissances, qui ont rejeté les appels répétés de la Russie et de l’Iran pour l’ouverture d’une enquête internationale après l’attaque chimique contre Khan Cheikhoun. 

« La plus grande menace qui pèse en ce moment contre la Syrie, ce sont les terroristes qui ne craignent plus d’utiliser les substances chimiques contre les populations. Car aussitôt après, l’Occident pointe du doigt le gouvernement et l’armée syrienne comme étant les principaux coupables », quitte à faire voter une résolution propre à placer la Syrie sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies, qui concerne les actions en cas de menace contre la paix.

Selon Oulianov, la banlieue de la capitale, où des poches terroristes continuent à vivoter, serait le meilleur endroit pour qu’une opération sous faux drapeau ait lieu : « On connaît désormais bien ce genre de scénario. Après l’attaque chimique contre Khan Cheikhoun, l’Occident a accusé le gouvernement syrien sans se donner la peine de mener une enquête au préalable. Cela lui a fourni l’alibi nécessaire pour redoubler de pression sur l’armée syrienne. » 

Oulianov voit ce scénario se solder par « des frappes de la coalition US contre la capitale syrienne, Damas ». 

Le journaliste Robert Parry. (Photo d’archives)

Le célèbre journaliste d’investigation US Robert Parry a publié un récent article sur le site Conservative News dans lequel il remet en cause la version présentée par le Conseil de sécurité nationale américain sur l’attaque chimique à Khan Cheikhoun : « C’est un rapport truffé de contradictions qui accuse la Syrie sans avancer la moindre preuve digne de ce nom. Les auteurs du texte sont d’ailleurs incapables d’authentifier le décollage des chasseurs syriens à l’heure de l’attaque de leur base de Shayrat. Le rapport n’indique non plus aucun contact téléphonique, aucun échange enregistré au sein de l’armée syrienne au sujet de Khan Cheikoun. Ce rapport passe sous silence en revanche un épisode fort intéressant. Des informations dont je dispose et qui sont bien plus fiables prouvent en effet qu’à l’heure exacte où l’attaque a eu lieu, un drone avec à son bord du gaz sarin a décollé d’une base en Jordanie pour venir larguer sa charge sur Khan Cheikhoun. Or, ce sont Israël et l’Arabie saoudite qui utilisent constamment cette base. » 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV