Le secrétaire américain de la Défense, James Mattis, surnommé le « chien enragé » par les marines qu’il commandait en Irak et en Afghanistan, a accusé le gouvernement syrien d’être en possession d’armes chimiques et a déclaré que l’armée syrienne avait déployé ces derniers jours ses avions de combat dans différents endroits afin de les mettre à l’abri d’éventuelles attaques.
Lors d'une conférence de presse conjointe, vendredi, avec le ministre des Affaires militaires du régime israélien, Avigdor Lieberman , James Mattis a également déclaré que les États-Unis étaient d’avis que la Syrie avait conservé, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, certaines de ses armes chimiques.
Il faut rappeler que le gouvernement syrien avait remis en 2014 son arsenal chimique à la disposition des représentants des Nations unies et de l’Organisation pour l’Interdiction des armes chimiques (OIAC).
Par ailleurs, l’armée israélienne avait prétendu, le mercredi 19 avril, que les forces du président syrien Bachar al-Assad détenaient encore plusieurs tonnes d’armes chimiques.
Le 15 avril 2107, un incident impliquant des armes chimiques dans la ville de Khan Cheikhoun, en Syrie, a causé la mort d’au moins 86 personnes. Les États-Unis ont tenu Damas pour responsable de cette prétendue attaque et, usant de ce prétexte, ils ont tiré des missiles sur la base aérienne de Shayrat, près de Homs, tuant 9 civils, dont 5 enfants.
Le gouvernement syrien a démenti toute attaque chimique et a affirmé qu’il n’avait pas utilisé d’armes chimiques et qu’il ne le ferait jamais.
Assad accueille favorablement une enquête indépendante sur cette attaque. Le président syrien a affirmé que les États-Unis craignaient une enquête indépendante sur cette prétendue attaque chimique.
Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a rencontré à Qods le président d’Israël, Reuven Rivlin, et son Premier ministre, Benyamin Netanyahu.
Lors de sa visite mercredi à Riyad, capitale saoudienne, Mattis a accusé l’Iran de tenter de semer l’instabilité dans la région.
Il faut noter que Donald Trump cherche depuis son accession à la Maison-Blanche une occasion pour mener une intervention militaire directe en Syrie et au Yémen. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l’objectif de sa politique belliciste au Moyen-Orient est de vendre des armes au profit de l’industrie militaire de son pays.
En effet, il ne faut pas s’étonner du fait que, lors de sa rencontre avec les autorités israéliennes, Mattis a intensifié sa guerre verbale contre l’Iran et ses alliés régionaux, car, ces derniers mois, l’axe de la Résistance a enregistré des succès considérables dans la région, notamment en Syrie et en Irak, et tout le monde sait que la sécurité d’Israël fait partie des priorités de la Maison-Blanche.