Le ministre russe des Affaires étrangères a mis en cause l’impartialité d’une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) en Syrie.
Quelques heures après l’annonce, par les experts de l’OIAC, des résultats de leur enquête sur l’incident chimique à Khan Cheikhoun, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en cause l’impartialité de cette mission, critiquant que les missions d’enquête avaient été toutes deux dirigées par les Britanniques.
« Nous faisons face à un événement inhabituel : les deux équipes, chargées de mener une enquête sur l’incident chimique de Khan Cheikhoun, sont dirigées par les experts de nationalité britannique. Cela contredit les principes d’une organisation internationale. »
Faisant allusion à l’incident chimique qui s’est produit à Khan Cheikhoun en Syrie, Sergueï Lavrov a déclaré que cet événement était exploité par certaines parties pour accuser et condamner Bachar Assad.
Ce n’est pas la première fois que Sergueï Lavrov dénonce le fonctionnement de la mission de l’OIAC. Vendredi 14 avril, le chef de la diplomatie russe a déclaré qu’il était inacceptable que l’OIAC analyse l’incident de Khan Cheikhoun, à distance.
Le 4 avril 2017, au moins 87 Syriens ont perdu la vie suite à l’émission des gaz toxiques à Khan Cheikhoun. Le gouvernement syrien a affirmé que l’incident s’était produit suite au bombardement d’une réserve de substances toxiques, appartenant aux terroristes.
L’Occident accuse le gouvernement Assad d’être à l’origine de cet incident alors que toutes les armes chimiques dont disposait la Syrie avaient été démantelées en 2014 par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, dans le cadre d’un accord signé entre les États-Unis et la Russie.