TV

Que cherche James Mattis au Moyen-Orient ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud (D) est assis à côté d'un interprète, lors d'une rencontre avec le secrétaire américain à la Défense James Mattis (G), à Riyad, le 19 avril 2017. ©AFP

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis s’est lancé depuis mardi 18 avril, dans une tournée qui le conduit en Arabie saoudite, en Égypte, au Qatar, à Djibouti et à Tel-Aviv.

Riyad, capitale saoudienne, constitue la première destination de cette tournée dont le principal objectif est, d’après Washington, de faire grossir la coalition militaire contre Daech, dirigée par les États-Unis, opérant en Irak et en Syrie. L’autre objectif affiché de cette tournée est de trouver des solutions destinées à lutter contre le réseau d’al-Qaïda et sa branche yéménite qui préoccupe vivement les États-Unis.

Le choix de l’Arabie saoudite en tant que première destination du chef du Pentagone n’est pas le seul facteur trahissant l’intérêt de la Maison Blanche de faire des Saoudiens un allié pour contrer l’Iran.  

Vient à l’appui de cette affirmation la rencontre, tenue il y a un mois entre les chefs de la diplomatie américaine et saoudienne, lors de laquelle les deux hommes ont discuté des voies destinées à « faire freiner l’Iran ».

Les Américains entendent dissimuler leur complot anti-iranien derrière le prétexte de vouloir « marginaliser l’Iran », en renfonçant leurs liens avec les pays de poids de la région. Cela pourrait justifier l’ultimatum donné par Rex Tillerson à la Russie, à l’approche de sa visite à Moscou, l’ultimatum qui plaçait les Russes devant une option : choisir entre les États-Unis et leurs alliés d’une part et la Syrie et leurs alliés de l’autre.

Après l’attaque au missile surprise qu’ont lancée les États-Unis contre la base militaire de Shayrat en Syrie, l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar qui voyaient leur rôle s’estomper dans la crise en Syrie, ont commencé à se démener et tentent de se rapprocher des États-Unis pour suivre leurs objectifs en Syrie, notamment combattre l’Iran.

Pour d’aucuns, l’attaque au missile, lancée le 7 avril contre la Syrie, serait porteuse d’un message, envoyé par Donald Trump aux alliés des États-Unis, un message témoignant du changement radical que connaît la politique de Trump envers la Syrie par rapport à la diplomatie de Barack Obama.

Il paraît que Donald Trump entendait rassurer, par cette attaque, ses alliés au Moyen-Orient.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV