L’explosion de la puissante bombe non nucléaire de l’arsenal américain, surnommée « la Mère de toutes les bombes », dans la province afghane de Nangarhar a également infligé des dégâts dans les zones frontalières du Pakistan.
Les médias pakistanais, citant des témoins dans les régions tribales du nord-ouest du pays, à proximité de la frontière avec l’Afghanistan, ont annoncé le mardi 18 avril que l’explosion de la méga-bombe américaine, qui s’est produite le jeudi 13 avril dans une zone montagneuse de la province afghane de Nangarhar, avait causé des dégâts dans les zones frontalières du Pakistan.
Selon l’agence de presse afghane Atlas, l’explosion de la MOAB, qui pèse plus de 10 tonnes, a endommagé plusieurs maisons et mosquées dans la zone tribale de l’Agence de Kurram (une subdivision des régions tribales du Pakistan, NDLR).
Les habitants de certains villages pakistanais affirment également avoir ressenti une grande secousse similaire à un séisme, suite à quoi certaines maisons se sont effondrées ou ont été endommagées.
Les autorités américaines ont prétendu que l’objectif du largage de cette méga-bombe à Nangarhar consistait à détruire les bases souterraines de Daech dans cette région.
De l’avis des experts des questions militaires pakistanaises, puisque les éléments de Daech sont dispersés dans divers endroits en Afghanistan et n’ont pas de QG fixe, non seulement le recours à des bombes surpuissantes contre eux n’est pas efficace, mais pis encore, cela cause des morts parmi les civils.