Après l’exécution du cheikh Nimr Baqir al-Nimr, des sources saoudiennes dignes de foi ont fait part du début du procès du cheikh Hossein al-Razi, un autre éminent dignitaire religieux chiite saoudien qui est en prison depuis 13 mois.
Le cheikh al-Razi, âgé de 66 ans, est un détracteur des politiques intérieure et étrangère de l’Arabie saoudite. Le 15 janvier 2016, cet éminent dignitaire religieux a condamné lors des sermons de la prière du vendredi l’exécution du cheikh Nimr et réclamé la remise de sa dépouille à sa famille. Les charges qui pèsent contre lui sont sa défense du cheikh Nimr et son soutien aux causes palestinienne, bahreïnie et yéménite.
En 2016, le cheikh Nimr a été jugé pour, selon Riyad, des actes commis contre l’Arabie saoudite, avant d’être finalement exécuté avec l’approbation du roi saoudien.
Le 12 avril, le cheikh al-Razi a été transféré à Riyad pour subir son jugement, selon des sources dignes de foi. Actuellement, il est emprisonné pour une durée indéterminée dans une prison de la capitale saoudienne en vue de comparaître devant le tribunal, selon une source digne de foi.
Le 21 mars 2016, plus d’une vingtaine de véhicules militaires pleins de membres des forces de sécurité saoudiennes ont pris d’assaut la cité d’al-Ramila, dans la région d’al-Ahsa, dans la province d’ach-Charqiya, pour enlever le cheikh al-Razi et le transférer dans un endroit inconnu.
Lors des sermons de la prière du vendredi 29 janvier 2016, le cheikh al-Razi a qualifié d’erreur l’offensive saoudienne au Yémen. Il a affirmé que cette agression n’aurait d’autres résultats que l’effusion de sang, le massacre des femmes et des enfants et la destruction des infrastructures et des zones résidentielles.
Lors de la prière du vendredi du 4 mars 2016, il avait qualifié le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, de défenseur des droits des peuples arabes et de réel combattant contre les takfiristes et terroristes. Il avait également considéré l’ajout par les pays arabes du nom du Hezbollah sur la liste des groupes terroristes comme un service rendu au régime israélien.