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Syrie: le porte-parole du CENTCOM plaide pour une désescalade

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un bombardier russe Su-24 décolle de la base aérienne syrienne de Hmeimim. (Archives)

Le porte-parole du CENTCOM, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient, a appelé à une « désescalade » dans les relations avec la Russie à propos de la Syrie. À peine 4 jours après le tir des missiles de croisière Tomahawk US contre une base aérienne en Syrie qui a réveillé les craintes d’une troisième guerre mondiale, le porte-parole du CENTCOM a fait une première marche arrière. 

 Le colonel John J. Thomas, porte-parole du CENTCOM. (Archives)

« L’armée américaine a encore la possibilité de déclencher une désescalade dans ses relations avec la Russie en Syrie, mais on ignore quelles en seront les modalités », a affirmé le colonel John J. Thomasporte-parole du CENTCOM. L’information est reprise par Interfax qui cite le haut gradé de l’armée américaine, lequel semble bien inquiet de l’annulation du mémorandum Russie/USA pour éviter des incidents aériens dans le ciel syrien. 

Interrogé par la presse, le colonel a affirmé : « Nous continuons nos efforts pour détendre nos relations avec les Russes, car à chaque fois que nos avions apparaissent dans le ciel syrien, nous devons être sûrs qu’aucun incident ne se produira. »

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé au lendemain des frappes US l’annulation du mémorandum en question, tout en reconnaissant que cette démarche « multiplie significativement les risques d’incidents ». Peskov a ajouté : « Certes les canaux d’échanges d’information sont ouverts, mais il n’existe plus aucun échange (sur les vols dans le ciel syrien, NDLR), ce qui multiplie significativement les risques. »

Les déclarations du colonel Thomas coïncident avec une autre mise en garde lancée cette fois par l’influent sénateur texan, Angus Kingsley. Il affirme : « Une intervention terrestre de l’armée en Syrie constituerait une grave erreur. » Cité par El-Nashra, le sénateur relève sur CNN « la complexité de la situation en Syrie » et ajoute : « Pour vous en donner une idée, je vous rappelle qu’il existe 200 groupes armés actifs sur le territoire syrien et que tous ces groupes cherchent à s’emparer du pouvoir et à renverser le régime Assad. Cet ensemble inclut à la fois des groupes “modérés” — et d’ailleurs je ne sais vraiment pas s’il y en a des modérés — al-Nosra, Daech et d’autres. »

Et le sénateur d’ajouter : « Dans ce contexte extrêmement complexe, toute tentative de faire une intervention terrestre, comme le souhaitent d’aucuns, constituerait une grave erreur. Car c’est ce que veut Daech. Il veut que les États-Unis se placent dans le même camp que lui pour combattre le régime d’Assad. » 

Le sénateur a dit comprendre « le président Trump et sa propension à être un président imprévisible », mais diriger les États-Unis « requiert une stratégie et il faut s’entretenir avec le Congrès de cette stratégie ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV