En lançant une attaque contre une base militaire syrienne, Washington a agi en dehors du cadre de l’ONU et violé les règles du droit international, a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères dans une interview accordée à la radio belge Bel RTL.
Revenant sur la décision du président américain Donald Trump de frapper militairement la Syrie, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a appelé Washington à s’assurer, avant d’agir, que ses initiatives soient conformes au droit international et à la charte de l’ONU.
« Nous assistons aujourd’hui à une escalade progressive des conflits et des tensions », a prévenu le premier diplomate belge.
Les États-Unis ont frappé dans la nuit de jeudi à vendredi avec 59 missiles Tomahawk la base aérienne de Shayrat, dans la province centrale de Homs. Le bombardement américain répondait à une attaque chimique imputée sans preuve par les Occidentaux à l’armée syrienne.
Le Pentagone a prétendu qu’environ 20 % des appareils de l’armée syrienne avaient été détruits par ses frappes.
Alors que les États-Unis arguent que leur action militaire contre la Syrie visait « des objectifs humanitaires salués partout dans le monde », le ministre russe de la Défense a annoncé que seuls 23 des 59 missiles tirés par les Américains avaient atteint leur cible et que tous les tirs n’étaient pas précis.
Au moins 14 personnes ont été tuées, dont 9 civils, et plusieurs autres blessées dans cette attaque, selon un bilan du gouvernorat de Homs.