À la suite des frappes américaines en Syrie, la cheffe de la diplomatie de l’UE, Frederica Mogherini, a réfuté le règlement de la crise syrienne par la voie militaire.
« Lors de la réunion de la semaine dernière à Bruxelles, il a été affirmé qu’il n’y avait aucune solution militaire à la crise en Syrie », a déclaré Mogherini lors d’un point de presse dans la capitale algérienne.
« L’UE a une position bien sans équivoque et ferme et il n’y a aucune solution militaire à la crise syrienne », a-t-elle ajouté.
« Les États-Unis sont les amis de l’UE et cette Union espère pouvoir trouver un terrain d’entente avec ce pays sur une solution politique à cette crise », a-t-elle poursuivi.
Récemment, les déclarations contradictoires de certains conseillers du président américain, Donald Trump, ont remis en question la politique étrangère des États-Unis envers la Syrie.
Nikki Haley, représentante américaine auprès des Nations unies, a récemment contredit ses précédentes déclarations, affirmant que la mise à l’écart du président syrien, Bachar Al-Assad, était une priorité pour Trump.
Haley avait déclaré tant qu’Assad est au pouvoir, aucune option politique ne serait possible. Haley fait cette déclaration alors qu’auparavant, le 30 mars, elle avait catégoriquement dit aux journalistes que l’administration américaine avait exclu le départ d’Assad.
Et ce alors que, tout en mettant l’accent sur la lutte contre Daech en tant que la priorité de l’administration américaine, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, avait dit qu’il revenait au peuple syrien de décider de son sort.
Tillerson a prétendu que les frappes américaines sur une base aérienne dans la province de Homs étaient menées en représailles à l’attaque aux armes chimiques.
« Aucun changement n’a eu lieu dans notre approche militaire. Quand Daech sera vaincu, les États-Unis pourront une nouvelle fois mettre l’accent sur un processus politique en Syrie », a-t-il indiqué.
De l’avis des experts, les propos contradictoires des autorités américaines et l’attaque au missile menée par Washington en Syrie montrent que l’administration américaine ne mène pas une politique cohérente envers la Syrie.