En Turquie, une foule en colère s’en est prise aux Syriens d’un camp de réfugiés de la province d’Izmir, dans l’ouest du pays. Selon des sources locales, un enfant turc frappé par des immigrés syriens a été l’élément déclencheur de l’agression.
Armés de bâtons et de couteaux, 300 Turcs ont fait irruption dans le camp précité et ont mis le feu aux tentes. Au cours de l’assaut, les vandales ont brûlé une quarantaine de tentes et ont laissé dans leur sillage une trentaine de blessés, dont l’un se trouve actuellement dans un état grave. Tous les blessés ont été conduits à l’hôpital.
« La foule était incontrôlable », témoigne un responsable local cité par l’agence de presse turque Dogan, avant de poursuivre :
« Ils sont enragés. Nous ne voulons pas de Syriens dans notre quartier. Depuis leur arrivée, les problèmes ont augmenté. »
Les photos diffusées révèlent qu’aucun policier n’était présent sur les lieux au moment de l’attaque. Certains réfugiés ont ainsi été obligés de s’enfuir pieds nus vers d’autres régions d’Izmir et sur le trajet, aucun conducteur ne s’est arrêté pour les faire monter à bord de son véhicule.
Dans les premières années de la crise syrienne, la Turquie avait ouvert ses portes au flux migratoire des Syriens fuyant la guerre. Mais le quota des demandeurs d’asile syriens a connu une telle baisse au cours de ces deux dernières années que ses portes sont aujourd’hui claquées au nez des Syriens.
En dépit de cela, Ankara ne se démonte pas et prétend que la politique des portes ouvertes en Turquie est toujours en vigueur.
Le nombre toujours grandissant des réfugiés syriens dans les villes turques est régulièrement à l’origine d’incidents sérieux comme ceux d’aujourd’hui.