Le candidat de la droite à la présidentielle 2017, François Fillon, met en garde contre une confrontation qui pourrait éclater entre l'Occident d'une part et la Russie de l'autre.
Cible d'une campagne d'une violence inouïe à cause de son appel au dialogue avec l'Iran et la Russie dans le cadre d'un règlement de la crise syrienne, Fillon a dit vendredi "comprendre" ce qu'il a qualifié de riposte américaine à l'attaque chimique présumée en Syrie tout en rappelant les expériences passées de Washington en Irak où il a déclenché une guerre sans mandat de l'ONU. La riposte doit être en sorte qu'elle ne conduise pas "à une confrontation" entre l'Occident d'un côté et la Russie et l'Iran de l'autre.
"Cette riposte américaine, que l'on peut comprendre à la vue de l'horreur des attaques chimiques, ne doit pas conduire à une confrontation directe des forces occidentales avec celles de la Russie et de l'Iran. Ce serait un terrible danger pour la paix", écrit l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy dans un communiqué.
François Fillon a toutefois critiqué de façon implicite le fait que la "riposte US" a eu lieu sans qu'il y ait une enquête préalable pour déterminer les vrais auteurs de l'attaque chimique à Idlib.
"La France doit exiger que l'enquête des Nations unies soit conduite dans les meilleurs délais et que les mesures nécessaires soient prises pour faire respecter l'interdiction d'utilisation des armes chimiques. Elle doit exiger que le conseil de sécurité des Nations Unies mette tout en oeuvre pour trouver les voies d'un accord qui évite les risques d'un embrasement dangereux pour la paix mondiale", souhaite le député de Paris, très critique vis-à-vis de la politique extérieure française (menée par François Hollande) et partisan d'un "dialogue" plus approfondi avec Moscou.