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Trump a trahi ses électeurs

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'uss Polar tire des missiles contre une base aérienne à Homs, vendredi 7 avril 2017©AFP

La précipitation avec laquelle les États-Unis de Donald Trump ont lancé une action militaire d'envergure contre la Syrie ne peut passer inaperçue aux yeux des analystes. Selon le journal libanais al-Akhbar plusieurs éléments pourraient expliquer cette hâte. 

1-Trump a semblé avoir un problème de communication et il a dissimulé un ensemble de données qui plaide en faveur de la mise en scène criminelle que fut l'attaque chimique de Khan Cheikhoun. En effet, la presse américaine n'a cessé de citer ces trois derniers jours les explosions dans un bâtiment dû à une attaque par missile air-sol qui a provoqué une colonne de fumée toxique s’élevant au-dessus des locaux. 

 

La manifestation contre les frappes militaires américaines en Syrie à Los Angeles, le 7 avril 2017 ©AFP


Ce scénario contredit tout ce que les experts chimiques évoquent comme étant un prélude à un incident chimique : l' explosion chimique aurait dû avoir lieu à même sol à une distance d’au moins 100 mètres pour provoquer des émanations toxiques.

2-N'importe quelle enquête déclenchée par une commission d’enquête internationale se focalisera d’abord sur les lieux de l’incident et tentera de définir la nature de l’explosion et l’ampleur de la propagation des substances toxiques. Une telle enquête pourra définir si oui ou non l’explosion de Khan Cheikhoun est due à des missiles tirés contre l’entrepôt ou à une explosion produite à l’intérieur du bâtiment.

En outre, cette enquête se concentrera très précisément sur un aéroport d’où selon la version véhiculée par les médias occidentaux les chasseurs ont décollé pour aller bombarder Khan Cheikhoun. Les enquêteurs examineront les réserves de l’aéroport en question, les missiles qui s’y trouvent et au cas où les avions auraient transporté des engins chimiques, les empreintes ne pourront en être effacées. Car scientifiquement parlant, des gaz et autres substances chimiques laissent des traces indélébiles et capables très rapidement d’être détectées.

Que cherche alors Trump en lancer une offensive aussi spectaculaire contre le sol syrien?

1-Les intérêts géostratégiques des États-Unis vont à rebours du discours tenu jusqu’ici par Donald Trump, l’homme qui disait vouloir rompre avec « les milieux politiques corrompus de Washington ». En attaquant la Syrie, Trump a consacré son entrée dans le club de « ceux qui soutiennent les terroristes et qui manipulent ces derniers pour dominer le monde »

2-Car l’aéroport militaire d'al-Shayrat fait partie des sites situés à l’est de la Syrie, lieu où il existe la plus grande concentration des terroristes de Daech. C’est d’ailleurs l’un des sites les plus actifs contre les terroristes et c’est exactement pour cette même raison que les Américains l’ont choisi. Les missiles « Tomahawk » tirés contre la base visaient très directement à stopper l’avancée des troupes syriennes qui multiplient leurs assauts contre Daech sur l’axe du sud et de l’est de Palmyre depuis justement la province de Homs, cible de l’attaque balistique US. Ce qui s’est produit dans les heures suivant les frappes balistiques US vient à l’appui de ces dires : Daech a lancé un assaut contre les positions de l’armée syrienne sur la route reliant Homs à Palmyre, sans pour autant pouvoir avancer d’un iota. L’attaque aux missiles contre l’aérodrome de Homs paraissait donc « nécessaire » aux yeux de la « bande militaire » qui entoure Trump pour pouvoir ralentir la progression de l’armée syrienne, très accélérée ces derniers jours à Homs, une progression qui devrait conduire l’armée très bientôt à Raqqa. Par ses missiles tirés contre Shayrat, le Pentagone cherche un moyen pour gagner du temps afin de trouver « un stratège » censé stopper l’avancée de l’armée syrienne.

3-On ne peut interpréter cet “acte débile” du locataire de la Maison-Blanche sans penser aux liens qui l’unissent à Israël et aux intérêts du régime israélien. L’aéroport d'al-Shayrat est muni de batteries de missiles antimissiles. C’est à partir de cette base que la DCA syrienne a d’ailleurs réussi il y a un mois à abattre l’un des chasseurs agresseurs israéliens dans le ciel d’Israël… L’attaque chimique d'Idlib a donc tout pour être une opération sous fausse bannière censée déclencher la guerre mondiale". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV