Le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, met en garde le Kurdistan irakien contre un référendum sur son indépendance, dans ses récentes déclarations à Berlin.
Les représentants des deux principaux partis kurdes en Irak devaient se rencontrer, dimanche 2 avril, pour discuter et échanger leurs opinions sur la tenue d'un référendum sur le sort et l’indépendance du Kurdistan irakien, et ceci, malgré les appels de Haïder al-Abadi à ne pas faire sécession. " En cas d'une sécession, les kurdes devront en assumer les conséquences", avait-il déclaré.
Lors d’un entretien avec le média kurde Rudaw, publié samedi, M. al-Abadi a qualifié ce mouvement de « triste » affirmant que l’Irak ne plaisantait pas avec son intégrité territoriale. « J’ai demandé aux dirigeants kurdes de ne pas nous mettre ou se mettre eux-mêmes dans des situations embarrassantes », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Massoud Barzani, principal dirigeant du Kurdistan irakien, avait annoncé la tenue prochaine d'un référendum sur un État indépendant kurde.
M. al-Abadi a indiqué qu’une sécession du Kurdistan de l’Irak finirait au désavantage du peuple kurde, « car nos voisins, non plus, ne sont pas d'accord ».
La Turquie aussi a qualifié ce référendum d’erreur, surtout en période de crise et de guerre où d’une part, l’Irak se bat contre Daech et d’autre part, la lutte de la Turquie contre les combattants du Parti travailliste kurde (PKK) a gravement porté atteinte à la situation sécuritaire en Irak.