En Jordanie où se tiendra ce mercredi 29 mars le 28e sommet de la Ligue arabe, le président égyptien a rencontré le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, avant de lui exprimer le soutien total de son pays au "maintien de l'intégrité territoriale et de la stabilité en Irak". Abdel Fattah al-Siss a mis l'accent au cours de cette rencontre sur la nécessité d'"extirper l'extrémisme et le terrorisme" ainsi que le caractère indispensable des efforts qui " assurent l'unité nationale en Irak".
Sissi a souhaité que l'Irak parvienne à surmonter les obstacles qui visent à semer la discorde au sein de la population irakienne et à attiser la guerre dans le pays. L'Égypte s'est distinguée ces derniers temps par des efforts censés se rapprocher de la Syrie et de l'Irak, dans la guerre que mènent ces deux pays contre Daech et d'autres organisations terroristes, elle-même étant victime des attaques terroristes revendiquées par des cellules proches de Daech et actives au Sinaï.
Le Premier ministre irakien a de son côté remercié l'Égypte " pour son soutien à l'Irak" tout en mettant l'accent sur le rôle axial que joue Le Caire au sein du monde arabe et qui contribue à renforcer l'unité au sein des pays arabes. "Bagdad a les yeux rivés sur la poursuite des coopérations avec l'Égypte, et ce, dans l'objectif de resserrer davantage les rangs des pays arabes".
Les dirigeants des deux grands pays arabes ont aussi émis l'espoir de voir "tous les pays arabes redoubler d'efforts pour réaliser les idéaux du monde arabe, consolider l'unité et la solidarité pour mieux faire face aux défis multiples qui existent".
Le 28e sommet arabe ouvrira ses portes ce mercredi à Bahr al-Mayyit en Jordanie sous le signe de divisions interarabes sans précédent. En dépit de la présence du roi saoudien en personne à ce sommet, plusieurs dirigeants arabes boudent cette manifestation qui semble se placer sous le signe d'un "anti-iranisme patent" et d'"une volonté désormais évidente du rapprochement avec l'ennemi juré des peuples arabes à savoir Israël".