Les forces de mobilisation populaire d'Irak dit les Hachd al-Chaabi ont réussi à encercler,totalement, Daech à Tal Afar, dans l'ouest de Mossoul.
Les terroristes retranchés dans des quartiers du centre de la ville se trouvent désormais encerclés par les forces de mobilisation populaire, rapporte Al Mayadeen, citant des sources militaires proches des Hachd. Selon une toute dernière information, les voies d'approvisionnement de Daech depuis la périphérie de la ville vers l'intérieur ont été totalement coupées.
La ville de Tal Afar est occupée depuis 2014 par les terroristes de Daech, ville située à 65 kilomètres du centre de Mossoul. Tal Afar est particulièrement importante car il s'agit de l'un des principaux bastions de Daech, emprunté par ses terroristes qui veulent se rendre de Mossoul en Syrie ou de la Syrie à Mossoul. C'est pour cette même raison que la coalition américaine a tenté à multiples reprises de ralentir les opérations de libération de Tal Afar tout comme la Turquie qui accuse les forces de mobilisation populaire d'avoir " une approche confessionaliste" en voulant libérer la ville des mains de Daech.
Tal Afar se trouve sur la principale route d'approvisionnement logistique de Daech. Le Premier ministre irakien Haydar al-Abadi a annoncé en octobre dernier le début des opérations pour la libération de Mossoul. Outre les forces de sécurité irakiennes, des milliers de volontaires de confession chiite, sunnite, chrétienne se sont mobilisés à l'appel de la principale source d'imitation irakienne, l'Ayatollah Sistani, pour combattre le terrorisme de Daech. Deux ans plus tard, le résultat est là et Daech, replié dans ses dernières tranchées, va à sa perte.
Tous ces points font de Tal Afar une ville dont Daech et ses sponsors ne se sépareront pas si facilement.
Selon le porte-parole des Hachd al-Chaabi, Ahmad al Assadi, la libération de Tal Afar est loin d'être une " mince affaire". " Ce fut à partir de Tal Afar que les daechistes ont pris d'assaut la ville de Mossoul en 2014 et qu'ils sont parvenus à l'occuper entièrement. Selon Al Assadi, l'affaire de Daech en Irak ne sera pas close avec la libération de Mossoul car " il reste encore Al Howaija, Al Qaëm et Al Baaj ainsi que des centaines de milliers de kilomètres du territoire irakien à être libérés".
Al Assadi a souligné les susceptibilités qui existent à lancer des opérations militaires, susceptibilités qui s'expliquent par "le souci des responsables à préserver la vie des civils".
