Les États-Unis ont déconseillé, vendredi 24 mars, à leurs ressortissants de se rendre en Guyane, un territoire français en Amérique du Sud secoué par un mouvement de mécontentement social.
Le département d'État américain a estimé dans une note d'alerte que ses "ressortissants devaient éviter de se rendre en Guyane française pour l'instant" en raison de "larges manifestations de part et d'autre" du territoire ultramarin français et "le long des routes qui mènent aux pays voisins du Suriname et du Brésil".
La section consulaire du département d'État américain diffuse très régulièrement et pour nombre de pays dans le monde des notes d'avertissement et d'alerte à l'attention de ses ressortissants. Mais cela concerne en général des zones de conflits ou des risques d'attentats.
Pour la Guyane, le département d'État souligne que "des manifestations à Kourou et à Cayenne peuvent devenir violentes" et que "des routes, écoles, entreprises, bâtiments municipaux ont été fermés", tout comme "l'aéroport international".
Plusieurs mouvements sociaux ont été déclenchés depuis le début de semaine dans ce territoire français d'Amérique du Sud, traduisant des revendications salariales et une exaspération croissante d'une partie de la population notamment face à l'insécurité et à la pénurie d'offres de soins.
Conséquence, le décollage de la fusée Ariane 5 depuis Kourou n'aura pas lieu "tant que la situation sociale ne sera pas réglée", avait prévenu jeudi 23 mars le centre spatial guyanais, après déjà trois reports cette semaine.
Le Premier ministre français Bernard Cazeneuve a décidé vendredi d'envoyer en Guyane "une mission interministérielle de haut niveau" avec pour objectif de "nouer un dialogue constructif et apaisé", selon Matignon.
Avec AFP