Pour le porte-parole des brigades du Hezbollah d'Irak, " toute présence américaine dans le pays constitue une occupation".
Joint par la chaîne Al Mayadeen, Jafar al Hosseini s'est farouchement opposé à "toute présence militaire des forces américaines" en Irak qui constitue " une force d'occupation" et qui devrait être combattue.
" Les brigades du Hezbollah surveillent de près tous les agissements des forces américaines en Irak", a dit le porte-parole qui réagissait ainsi aux propos récemment tenus par le secrétaire américain à la Défense, James Mattis. Le général Mattis avait annoncé que son pays "n'avait pas l'intention de quitter l'Irak même après l'échec de Daech", car les États-Unis ont l'intention "d'empêcher un retour de Daech en Irak".
Cette rhétorique a évidemment du mal à convaincre les milieux proches de la Résistance irakienne, les Hachd al-Chaabi qui savent comment les Américains ont eux-mêmes présidé à l'émergence de Daech en Irak et comment cette organisation terroriste a été depuis 2014, date à laquelle elle a occupé la ville stratégique de Mossoul, "aidée indirectement par les forces américaines".
Le général Mattis qui s'exprimait devant le comité des forces armées au sénat a souligné : " un retrait des forces américaines d'Irak après l'échec de Daech serait une erreur, identique à celle commise en 2011". Mattis faisait allusion au décret de l'ancien président américain Barak Obama qui a ordonné le retrait des forces américaines d'Irak en 2010 au bout de sept ans d'occupation du pays avec comme résultat la destruction des villes entières, le pillage des richesses nationales irakiennes et surtout la mise sur pied des fondements d'un démembrement du pays.
Même approche du côté du chef de l'état-major américain, le général Dunford qui prétend désormais que " les forces sécuritaires irakiennes ont besoin du soutien des États-Unis" et que " l'Irak ne pourrait pas se reconstruire sans l'aide de Washington".
Ces propos sont tenus alors que ce sont les forces de mobilisation populaire -les Hachd al-Chaabi- et l'armée irakienne qui ont réussi à repousser les terroristes de Daech à Mossoul et de couper les principales voies de communication entre les bases irakiennes de Daech et ses positions en Syrie.
L'est de Mossoul a été quasi totalement libéré par l'armée irakienne tandis que l'axe occidental de la ville est le théâtre d'opérations d'envergure des forces de mobilisation populaire qui ont réussi à libérer des dizaines de villages et continuent de resserrer l'étau chaque jour davantage autour de Daech.