Amnistie internationale accuse les États-Unis et la Grande-Bretagne pour la vente d'armement à l'Arabie saoudite.
Le communiqué du jeudi 23 mars d'Amnistie révèle la livraison par Washington et Londres d'armes à Riyad depuis le début de l'agression saoudienne au Yémen. Une livraison colossale à un prix exorbitant. Une somme qui fait 10 fois le montant de l'aide versée ou prévue ces deux dernières années pour le Yémen par le département d'État américain et le ministère britannique du Développement international, "aide dont le montant total est estimé à 450 millions de dollars", précise le communiqué.
Lynn Maalouf, la directrice adjointe pour la recherche au bureau régional d’Amnistie internationale à Beyrouth attire l'attention sur les trois millions de déplacés qui en fuyant la guerre, ont été contraints de tout laisser derrière eux. "Plus de 18 millions de personnes ont désespérément besoin d'aide", a-t-elle déploré.
La directrice régionale de l'Amnistie a critiqué les gouvernements qui ont aggravé les souffrances du peuple yéménite en continuant les ventes d'armes estimées à plusieurs milliards de dollars.
" Ce sont les civils yéménites qui payent le prix de ce commerce hypocrite ", a-t-elle déploré.
Amnistie appelle la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la vente d'armes à l'Arabie saoudite et d'ouvrir une enquête internationale crédible sur les crimes de guerre au Yémen.
« Tous les pays, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni, doivent mettre immédiatement un terme à tous les transferts d'armes susceptibles d'être utilisées pour commettre des crimes de guerre et d'autres violations graves des droits humanitaires au Yémen », a déclaré Lynn Maalouf.
Deux années de guerre au Yémen ont fait plus de 12 000 morts, en majorité des civils, et des milliers de blessés selon les organisations internationales.