Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que le régime israélien représentait la plus grande menace nucléaire pour le Moyen-Orient ainsi que pour le monde entier.
À l’antenne de la chaîne d’informations libanaise Al-Mayadeen, Mohammad Javad Zarif a déclaré, jeudi 16 mars au soir, que les autorités israéliennes cherchaient à dissimuler la vérité et à concrétiser leurs plans néfastes via le langage de menace.
« On ne s’attend pas à ce que les responsables israéliens optent pour une approche pacifique et non agressive, car on s’est habitué à leurs politiques pendant les dernières années. »
Le ministre iranien des Affaires étrangères a ensuite déclaré que la République islamique d’Iran était prête à offrir son aide et assistance aux Palestiniens en faveur de leur unité et solidarité, disant que l’unité interpalestinienne revêtait une importance toute particulière aux yeux des responsables iraniens.
Le chef de la diplomatie iranienne a qualifié de très « importante », la résistance vis-à-vis du régime israélien. Il a rappelé les guerres qu’Israël avait déclenchées contre la bande de Gaza et le Liban, concluant que ces guerres avaient appris au régime israélien que les Palestiniens et les Libanais n’étaient pas des cibles faciles à vaincre.
L’Iran prêt à coopérer avec l’Arabie saoudite
Dans une autre partie de son interview, Mohammad Javad Zarif a déclaré que l’Arabie saoudite et Israël faisaient tout pour maintenir la pression sur l’Iran.
« Depuis le début des négociations nucléaires entre l’Iran et les 5+1, l’Arabie saoudite et Israël n’ont lésiné sur rien pour entraver ces discussions. Ils ont essayé tous les moyens possibles et ont commencé à faire une pression excessive. L’Iran prévoit que ces deux parties poursuivent encore de tels efforts. Je conseille à l’Arabie saoudite de coopérer avec nous au lieu de collaborer avec d’autres dans l’objectif de nuire à l’Iran. Tout pays qui commet des erreurs à notre encontre devra nous présenter ses excuses. Ce n’est pas de notre faute si un pays a décidé d’attaquer le Yémen sans aucune raison claire et de soutenir les groupes terroristes Daech et Front al-Nosra en Syrie et en Irak ».
Le haut diplomate iranien a estimé que Téhéran et Riyad pourraient entretenir de bonnes relations.
« Téhéran est prête à coopérer avec tous les États islamiques dans un cadre, fondé sur la non-ingérence dans les affaires d’autrui. Notre coopération avec les pays voisins dont l’Arabie saoudite devra avoir pour objectif final d’instaurer la paix à Bahreïn, au Yémen et en Syrie ».
M. Zarif a ensuite regretté les désaccords qui séparent les nations musulmanes les unes des autres.
Les politiques de Trump, un cadeau pour les extrémistes
Mohammad Javad Zarif a jugé « inefficace», la rhétorique anti-iranienne des autorités américaines. Il a ajouté que les impacts défavorables des sanctions qu’avait imposées l’administration Obama contre l’Iran l’avaient finalement contraint à s’assoir à la table du dialogue.
« L’Iran envisage un éventail de scénarios concernant son accord nucléaire, mais la meilleure option est celle qui appelle les États-Unis à respecter leurs engagements face à cet accord ».
Mohammad Javad Zarif a dénoncé de nouvelles restrictions, imposées par l’administration Trump, contre les citoyens d’Iran, de Libye, de Somalie, de Syrie, du Soudan et du Yémen, disant que ces restrictions constituaient un « cadeau » pour les extrémistes.