Human Rights Watch a exprimé ses vives inquiétudes quant à la passivité du Conseil de sécurité des Nations unies en ce qui concerne le règlement de la crise bahreïnie.
« Dans la deuxième moitié de l’année 2016, la situation à Bahreïn s’est détériorée. Le gouvernement a intensifié ses attaques contre la liberté d’expression, les rassemblements sociaux et les réunions », a affirmé hier, mercredi 15 mars, Human Rights Watch dans un rapport.
« Le silence de la communauté mondiale vis-à-vis de la violation des droits de l’homme à Bahreïn a encouragé le régime des Al-e Khalifa à poursuivre ses actes », est-il dit dans ce communiqué.
Ce communiqué appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à opter pour des mesures immédiates afin d’atténuer la gravité de la situation.
Cette ONG a également demandé l’examen de la dissolution de l’association al-Wefaq et de la déchéance de nationalité des détracteurs du gouvernement bahreïni.
« Les responsables du gouvernement n’ont pas fait grand-chose dans la poursuite en justice des autorités coupables de maltraitance et de recours à la torture sur les prisonniers. Le régime de Manama a également donné son feu vert à la comparution des civils devant un tribunal militaire », a poursuivi le communiqué.
Cette organisation a de même demandé que le Conseil des droits de l’homme de Bahreïn examine le report du procès de Nabi Rajab, militant des droits de l’homme, toujours en détention dans les prisons des Al-e Khalifa.
Depuis février 2011, le peuple bahreïni descend quotidiennement dans la rue pour réclamer le départ du régime et la libération de tous les prisonniers politiques.
Malgré la répression exercée par les Al-e Khalifa, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, les manifestations de protestation se poursuivent depuis 6 ans. Des dizaines de personnes auraient été tuées tandis que des milliers d’autres étaient blessées. Les organisations de défense des droits de l’homme ont à maintes reprises condamné le régime des Al-e Khalifa pour la répression des opposants. Ces derniers appellent à réaliser des réformes dans le système politique de ce pays.